Pâques, fête de l’espérance vivante

(photo : Josée Richard)

Les Évangiles de la résurrection nous présentent des personnes transformées après leur rencontre avec le Ressuscité. Marie de Magdala retrouve la joie, les disciples d’Emmaüs, le cœur réchauffé, se remettent en route vers Jérusalem, Thomas devient croyant. Et les Apôtres prennent conscience de la mission qui sera la leur : annoncer, dans un monde hostile, la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu qui s’est rendu visible en Jésus. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples…  (Mc 28,19). Ils sont tous passés de la tristesse paralysante, de la peur à l’espérance qui pousse à l’action et à l’engagement.

Les êtres humains continuent à vivre dans un monde difficile. Leurs aspirations à la paix et au bonheur sont bousculées par le chômage, les difficultés familiales, la maladie; ou par la guerre et la violence qui conduisent à des exactions de toutes sortes. Certains finissent par se demander : Où est Dieu ? Ils sont souvent apeurés, découragés, désorientés.

Et pourtant…

La persistance de la laideur n’empêche pas le bien de s’épanouir et de se répandre toujours. Chaque jour, dans le monde renaît la beauté, qui ressuscite transformée par les drames de l’histoire. (Evangelii Gaudium, 276).

La résurrection du Christ produit partout les germes de ce monde nouveau; et même s’ils venaient à être taillés, ils poussent de nouveau, car la résurrection du Seigneur a déjà pénétré la trame cachée de cette histoire, car Jésus n’est pas ressuscité pour rien. Ne restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante!  (Evangelii Gaudium, 278)

Mgr Pierre Morissette
Évêque de Saint-Jérôme