Un antidote contre la tristesse

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Dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le pape François invite à dire « non » à l’argent qui gouverne au lieu de servir. Il ouvre sa réflexion sur la joie de l’Évangile en écrivant que

« le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. »

Pour François, on ne peut accéder à la joie de suivre le Christ, si on se fait complices de la surconsommation associée aux systèmes économiques qui exploitent les plus pauvres de la planète. Il insiste sur le fait que le seul chemin qui conduise à l’imprenable joie du Christ, est celui de la responsabilité et de la fraternité.

Le pape François reprend ici un enseignement fondamental de la tradition judéo-chrétienne, selon lequel la joie du Seigneur habite le cœur de ceux et celles qui aiment en actes et en vérité. N’y a-t-il pas une promesse claire, dans l’Évangile selon saint Jean?

« Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. » (Jean 15, 10-11)

Avec cette exhortation, se précisent les conditions concrètes pour goûter à la joie des disciples de Jésus!

Pierre Charland, franciscain