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Questions d’aujourd’hui

Émission de radio hebdomadaire animée par Mario Bard

Horaire de diffusion et plus  Émissions précédentes Cette semaine à Q.A.

Semaine du 26 décembre

Réflexion de Noël
L'esprit d'enfance, au cœur de la rencontre avec Dieu

Jacques Gauthier

Invité : Jacques Gauthier, auteur, poète et théologien

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Dans la semaine « ent' Noël pis le Jour de l'an », c'est le temps des visites et des nombreuses retrouvailles. C'est aussi le temps où l'on peut enfin ralentir le rythme effréné qui précède le temps des fêtes. Cette émission vous convie donc à une rencontre où la joie de Noël et du temps des fêtes n'aura rien à voir avec les décorations, les repas fastueux ou bien des cadeaux hors-norme.  

Notre invité spécial veut plutôt nous parler d'une manière d'être et de vivre ce temps des fêtes, l'esprit d'enfance. Attention : il n'est pas question ici de la nostalgie de notre enfance, tantôt heureuse, tantôt blessée, que la fête de la Nativité peut réveiller chez certaines personnes... Jacques Gauthier nous propose de retrouver l'esprit d'enfance, peu importe le passé que nous avons. Car, selon lui, plus qu'un moment dans une vie, l'esprit d'enfance est d'abord l'une des dispositions principales qui permettent de rencontrer Dieu. Rien de moins ! 

Site web de Jacques Gauthier


Semaine du 19 décembre 2022

Réflexion sociale
Les visages de la pauvreté

Les visages de la pauvreté

Invité : Mgr Pierre Goudreault, évêque de La Pocatière, auteur et conférencier

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À la veille de la période des fêtes, et à l’occasion de la sortie du livre Les visages de la pauvreté, réfléchissons à ce que la pauvreté représente aujourd’hui. En tant que chrétiens, elle est un élément que l’on ne peut dissocier de la vie de foi. Pourquoi ?

Dans l’Évangile, Jésus multiplie les exemples d’accueil inconditionnel de personnes exclues de la société, telles des personnes atteintes de la lèpre, une femme malade, des enfants qu’on veut éloigner de lui, ou encore le serviteur mourant du centurion. Tous des exemples où Jésus, prophète reconnu pour ses talents de guérisseur et sa manière de parler unique et forte, guérit et se laisse approcher par des gens que la société d’alors considère comme des sous-humains, des moins que rien qu’on peut laisser mourir sans crainte du jugement de Dieu. Par ces gestes d’accueil et de guérison, Jésus révèle que tout être humain a droit au respect fondamental. Il refuse l’exclusion et affirme au contraire la primauté des plus petits sur les plus forts. Une vision si nouvelle que nous avons encore du mal à la saisir aujourd’hui. Une vision qui donne la première place aux plus pauvres et aux marginaux, les invitant aussi à participer au grand banquet offert à la table de Dieu.

Pour l’Église, cette interpellation de Jésus est brûlante d’actualité. Depuis le Concile Vatican II, elle a voulu ancrer en elle ce visage du pauvre en déclarant vouloir être une Église pauvre pour les pauvres. Mais ces paroles sont souvent contredites, non seulement  par des fonctionnements institutionnels et des jeux de pouvoirs au sein de l’Église, mais également par des attitudes, des actions et des styles de vie de certains de ses membres, clercs et laïques. Heureusement, plusieurs autres — une majorité en fait —, se laissent toucher par les multiples visages de la pauvreté et en deviennent solidaires, au point de travailler à en éliminer les causes, tout en adoptant la simplicité volontaire comme style de vie.

Pour aller plus loin :  
Se procurer le livre : https://fr.novalis.ca/products/les-visages-de-la-pauvrete-epub-numerique
Réfléchir à la simplicité volontaire : http://www.simplicitevolontaire.org/


Semaine du 12 décembre 2022

Nouvelles internationales et migration
Comprendre ailleurs pour mieux comprendre ici

Le déchirement

Invité : Gaston Ndaleghana Mumbere, auteur et intervenant spirituel au CHUQ (Québec)

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L'immigration est un sujet sensible au Québec, mais également partout dans le monde. Grâce à son dernier roman, notre invité nous aide à mieux comprendre ce qui pousse des gens à quitter leur patrie. Leur vie étant menacée chez eux, certains passent illégalement la frontière d'un pays étranger dans l'espoir d'y trouver la sécurité. D'autres vont jusqu'à risquer leur vie sur des bateaux trop pleins, devenus la dernière demeure pour nombre d'entre eux.

Les congolais de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), savent bien pourquoi ils doivent partir : ils n'ont plus le choix. En effet, les massacres, les destructions de villages et la misère qui suit forcent nombre d'entre eux à migrer. Que ce soit dans leur pays ou ailleurs, ils doivent trouver une manière de soutenir leur famille et espérer la sortir du cercle vicieux créé par la misère.

Avec notre invité, et grâce à son très court, mais très beau roman Le déchirement, l'office funèbre n'aura pas lieu, mettons-nous à l'écoute d'une population arrivée ici les mains vides, qui désire simplement refaire sa vie et aider la famille restée là-bas à survivre.

Pour aller plus loin :


Semaine du 5 décembre 2022

Passages
Inspirer la catéchèse

Bulletin Passages

Invité : Mario Mailloux, chargé de projet pour l’Office de catéchèse du Québec (OCQ)

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L’Office de catéchèse du Québec (OCQ) fête en 2022-23 ses 60 ans d’existence. L’occasion pour l’organisme d’actualiser son image et de rappeler qu’il possède des dizaines d’outils servant à nourrir catéchètes et catéchisés. Parmi eux, le bulletin Passages paraît quatre fois par année en format électronique. Pour cet anniversaire, le bulletin adopte une nouvelle signature graphique et intègre dorénavant des liens vers d'autres médias de communications : vidéos, balados et réseaux sociaux.

Le cœur du projet, lui, demeure. « Né dans le sillon du chantier Passages, à l'automne 2001, ce bulletin offre aux personnes engagées de diverses manières dans le chantier catéchétique un espace de réflexion ancré dans leurs pratiques et leur expérience », indique sa présentation. « Il veut accompagner ces personnes et soutenir les transformations de la catéchèse, qui cherche à s'ajuster constamment aux défis de la culture actuelle. »

En effet, le chantier catéchétique est vaste, complexe et soumis aux mêmes grands vents qui secouent l’Église québécoise, au gré de l’érosion de sa crédibilité et de la perte de fidèles, des fermetures de paroisses, des ventes d’églises, année après année. Mais, du côté de l’OCQ, ce ne sont pas les pertes qui font d’abord bouger et penser les collaborateurs. Et, avec Passages, ils ne cherchent pas d’abord la reconquête de ceux et celles qui ont quitté l’Église. Selon ses rédacteurs, il faut d’abord rendre compte de ce qui met en mouvement les personnes engagées en catéchèse, c’est-à-dire la rencontre avec Jésus, le Christ dont témoignent les Évangiles, et sa proposition de sens, dévoilant l’amour de Dieu pour le monde. Cette proposition, nous en sommes convaincus, est toujours aussi pertinente aujourd’hui et continue de résonner au cœur des humains. C’est ce dont Passages veut témoigner, inconditionnellement.

Pour aller plus loin : https://officedecatechese.qc.ca/bulletins/passages/passages_2022A.html


Semaine du 28 novembre 2022

Église
Retrouver le goût du Concile

Gérard Laverdure

Invité : Gérard Laverdure,militant chrétien pour la justice sociale, ancien animateur de pastorale sociale au diocèse et cégep de Saint-Jérôme, ancien rédacteur en chef du Webzine Sentiers de foi.

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Le Concile Vatican II s'ouvrait il y a 60 ans cette année. Certains considèrent que nous devrions tourner la page sur cet événement marquant du 20e siècle, l'Église ayant d'autres chats à fouetter ces temps-ci. D'autres encore accusent cette « fenêtre ouverte » par Jean XXIII d'avoir laissé entrer un peu trop d'air, divisant l'Église et la réduisant à une simple organisation humaine ayant perdu ses repères et surtout, son contact direct avec Dieu.

Ce n'est pas l'avis de notre invité.

Tout au contraire, il considère que nous avons peu exploré nombre des propositions lancées lors de ces quatre années marquantes, fondatrices d'une nouvelle vision d'être Église catholique. Ceci est dû au manque d'éducation au Concile lui-même, estime-t-il. Ces propositions conciliaires ont apporté un souffle nouveau à l'Église catholique qui déjà, dans les années 50, constatait de plus en plus les signes de la perte de son influence au cœur du monde, entre autres auprès des masses ouvrières.

Pourtant, demeurant peu encline à se laisser interpeller, l'Église se fera finalement tirer l'oreille par un pape paysan en fin de vie qui, surprise, amènera ce lourd bateau à changer de cap et à se laisser interpeller par les signes des temps, en plus de l'inviter à se laisser transformer par les grandes questions de sens apportées par la modernité. La condamnation à répétition n'est pas la principale réponse de l'Évangile et de Dieu, estimait Jean XXIII.

Selon notre invité, les propositions du Concile ne sont pas bien connues. C'est pourquoi il a accepté de venir nous présenter un outil qui pourrait redonner le goût à tous de revisiter ce moment majeur de notre histoire.


Semaine du 21 novembre 2022

Culture et foi
Dialogue impossible ?

Centre culturel chrétien

Invité : Édouard Shatov, Augustin de l’Assomption, directeur du Centre culture et foi à Québec (Montmartre)

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Le monde court à sa perte ! Les gens n’ont plus de spiritualité ! L’athéisme atteint même les chrétiens ! Dieu vous punira ! Science et foi ? Impossible !

Qui n’a pas entendu l’une ou l’autre de ces complaintes ou affirmations, lancées lors de conversations familiales ou de bureau? Faut-il conclure à un impossible dialogue entre la culture actuelle et la foi chrétienne ? Il faut dire qu’un fort ressentiment contre la religion chrétienne se manifeste de diverses manières. L’Église et les religions sont souvent associées aux guerres et aux conflits qui gangrènent le monde, dans la foulée des croisades chrétiennes qui ont marqué notre histoire et notre imaginaire.

Or, malgré cette présence d’un sentiment anti-chrétien, voire anti-religieux dans notre culture, il n’est pas rare de croiser des personnes qui, tout en se présentant comme agnostiques ou simplement non-croyantes, manifestent un grand respect pour la foi et la vie des croyant.e.s.

Comment grandir ensemble comme humanité ? Sommes-nous condamnés à la polarisation des débats et à l’exclusion mutuelle sur les questions qui touchent à la religion et au christianisme en particulier ? Pouvons-nous envisager des espaces de dialogue et de rencontre entre culture et foi, permettant de dépasser les préjugés réciproques ?

Pour aller plus loin : https://www.cccmontreal.org

Article de 2018, Le Verbe


Semaine du 14 novembre 2022

Vie spirituelle
Jésus qui accompagne

En sa présence

Invité : Jacques Gauthier, conférencier, poète et essayiste

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Peu de gens peuvent dire qu’ils ont expérimenté le LSD, drogue mythique des années 60, puis écrit des dizaines de biographies sur les saints. Notre invité l’a pourtant fait. Avec sa fougue et sa joie habituelle, Jacques Gauthier nous raconte une petite partie de son parcours, où l’amour pour Jésus a tout de suite été central dans sa vie.

Comme pour les saints dont il a l’habitude de tracer les traits les plus inusités, Jacques Gauthier dévoile ses propres traits les plus déconcertants, montrant ainsi que personne n’est parfait, pas même le héraut de tant de gens vénérables. Bien au contraire, il nous rappelle que ce sont dans nos interstices, dans nos profondeurs et nos ombres que le Dieu vivant peut, si nous l’y invitons, opérer des merveilles.

Extrait de l’introduction de son autobiographie spirituelle En sa présence :

Plusieurs affirment que Dieu ne sert à rien. Peut-être. Pourtant, quand on y croit, cela change tout. Au fond, ce qui intéresse les gens, c’est qu’on leur parle d’eux, pas de soi, encore moins de Dieu. Et cependant, témoigner de son action dans nos vies n’est pas aussi traduire un peu ce qu’il est, ce qui se dit «  entre  » nous ? Il se révèle mieux par nos questions que par nos réponses.

C’est toujours un plaisir que d’accueillir Jacques dans le cadre de Questions d’aujourd’hui, parce qu’il ose toujours nous mettre en contact avec Dieu qui l’habite de manière originale et pourtant si traditionnelle. Paradoxe assumé et qui permet la rencontre en toute humanité.

Pour aller plus loin : https://jacquesgauthier.com/

Site de Novalis


7 novembre 2022

Réflexion sociale
Se souvenir qu’on veut la paix

Échec à la guerre

Invité : Raymond Legault, membre du Collectif Échec à la guerre

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Le 11 novembre est l’occasion de se souvenir de ceux qui sont allés au front lors des guerres, nombreuses, dont le 20e siècle a été le théâtre. Toutefois, s’il importe de se souvenir de leur sacrifice, de plus en plus de gens remettent en question la logique même de la guerre. Après tout, celle-ci n’a engendré que de la peine, des pertes et trop souvent, un désir de vengeance qui peut faire germer de nouvelles semences de guerre.

Faire Échec à la guerre, c’est oser croire qu’on peut user d’une autre logique lorsqu’il faut régler un conflit. C’est aussi vouloir dénoncer une industrie florissante et puissante qui base son développement sur le désir de domination de l’autre.

Il y a douze ans, le collectif lançait le coquelicot blanc à la mémoire des victimes de la guerre. Cette année, les parrains de la campagne — dont le scénariste François Avard — invitent à prendre en considération les victimes indirectes de la guerre, soit les citoyens du monde parmi les plus vulnérables, peu importe où ils vivent.

Extrait de la lettre ouverte publiée le 21 septembre dernier.

La guerre en Ukraine a créé des millions de nouveaux réfugié.e.s et déplacé.e.s internes. Ailleurs dans le monde, elle a contribué à une hausse importante du taux d’inflation, qui frappe particulièrement les populations les plus vulnérables, et risque d’entraîner une crise alimentaire. Pratiquement tous les pays occidentaux, dont le Canada, ont annoncé une augmentation de leurs dépenses militaires, déjà énormes. Autant de ressources, détournées vers la guerre et les préparatifs de guerre, qui n’iront pas à la satisfaction des besoins fondamentaux des populations ni à la lutte pour la réduction des GES et pour la justice climatique.

Alors, à quand une entreprise enfin tournée vers la paix ?

Pour aller plus loin : https://echecalaguerre.org/21-septembre-2022-sus-a-la-logique-de-guerre-version-complete-du-texte-publie-dans-le-devoir/


Semaine du 31 octobre 2022

Réflexion sociale
Un printemps pour apprendre

 

Ce qu'il nous reste du printemps

Invité : Gabriel Pelletier, avocat en droit communautaire et auteur

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Au printemps 2012, les rues de Montréal sont envahies le 20 mars par 200 000 étudiants des cégeps et universités qui sont en grève depuis quelques semaines. En tout, 310 000 étudiants vont manifester cette journée-là partout au Québec contre une hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement. Ils la refusent et remettent en avant l’idée de la gratuité scolaire pour les études supérieures, rien de moins.

Notre invité avait 18 ans et venait d’un quartier ouvrier. Ayant grandi dans une famille où la justice sociale était un sujet de discussion fréquent, c’est tout naturellement qu’il a pris part à ce vaste mouvement démocratique, participant à des assemblées où les mandats de grève étaient votés chaque semaine. Il y a observé et appris le rôle fondamental du droit de parole, des règles d’assemblées, etc.

Pourtant, la violence avec laquelle certaines manifestations ont été réprimées – violences policières dénoncées par le rapport Ménard publié en 2013 – ont tôt fait d’ouvrir les yeux du jeune Gabriel au fait que rien n’est acquis. Le Québec des négociations et de la recherche d’une solution pacifique est devenu ce printemps-là le théâtre d’un conflit qui durera jusqu’à l’automne, moment où les négociations s’amorcent et mènent à une entente entre les étudiants et le gouvernement.

Dix ans plus tard, dans un récit très personnel qu’il nous offre aux Éditions Somme toute, le jeune homme de 28 ans se rappelle cette année charnière. Certes, son témoignage nous plonge au cœur de son propre désenchantement, mais il nous mène également à la racine de l’engagement communautaire qu’il poursuit aujourd’hui.

Pour aller plus loin : on peut lire le communiqué que l’Assemblée des évêques catholiques du Québec a publié à l’occasion de la publication du traditionnel Message du 1er mai 2012, faisant référence à au printemps érable.

Éditions Somme toute : Ce qu'il nous reste du printemps


Semaine du 24 octobre 2022

Réflexion sur le monde
Un monastère buissonnier ?

Le Monastère buissonier

Invité : Simon Nadeau, écrivain

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Dans la tradition chrétienne, le monastère est le lieu d’habitation d’une communauté religieuse. Pour notre invité, le monastère est le lieu où habitent les moniales et les moines contemplatifs. D’où l’étonnement quand on découvre le titre de son nouveau roman : Le Monastère buissonnier.

Du Québec au Japon, en passant par le Cameroun et l’Inde, les personnages créés par l’auteur se questionnent sur le sens de la vie, se trouvent bien perdus dans ce monde complexe, en pleine construction, alors que certains disent plutôt qu’il est en pleine démolition… Peu importe : l’actualité de leurs questionnements et le désir de trouver des réponses loin des modes idéologiques motivent chacun de ses personnages.

Extrait :

La-Mèche-Noire pensa alors au monastère buissonnier, son utopie préférée. C’était sa manière à lui de répondre à la question que le Sphinx lui adressait. Ce monastère sans centre ni véritable doctrine signifiait à ses yeux cet ailleurs qui attire et qui élève sans jamais se refermer sur lui-même.

Avec l’auteur, discussion autour d’un roman dont les questions existentielles sont d’actualité. Et, si elles s’inscrivent dans le chaos de notre époque, les réponses qu’elles dégagent sont bien inscrites dans le passé, l’auteur ne reniant pas les racines qui ont fondé nos civilisations. Par contre, loin de la nostalgie, les réponses qu’il donne par le biais de ses personnages se campent dans le temps présent. Certes, c’est un temps qui demeure chaotique. Pourtant, tout artiste sait que le chaos initial est nécessaire à la création d’un Nouveau Monde. Et c’est aussi ce que pressentent les personnages du roman, trouvant dans le monastère buissonnier un lieu fondamental pour créer, à partir du chaos actuel et du monde qui disparait, le monde de demain.


Semaine du 17 octobre 2022

L’Église et la crise des abus
Le cléricalisme : au cœur du problème

La vérité nous rendra libres

Invitée : Karlijn Demasure, théologienne, directrice fondatrice du Centre de protection des mineurs et des personnes vulnérables de l’Université Saint-Paul d’Ottawa

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Le pape François n’a cessé de dénoncer le cléricalisme, qu’il accuse même d’être l’un des moteurs — sinon LE moteur — de la crise des abus dans l’Église, que ceux-ci soient d’ordre sexuel, psychologique ou physique.

Lors de son voyage au Mozambique, et fidèle à son habitude, il a rencontré des Jésuites du pays. Conversant avec eux, il a estimé que le cléricalisme est une « véritable perversion » dans l’Église. La Civiltà Cattolica, rapporte aussi qu’il a dit

Nous nous concentrons sur le sexe et nous ne donnons pas de poids à l’injustice sociale, la calomnie, les commérages, les mensonges. L’Église a aujourd’hui besoin d’une conversion profonde sur cet aspect .

Dans un livre qu’elle et deux autres théologiennes signent chez Médiaspaul, Mme Demasure revient sur la figure du prêtre. L’un des nœuds du problème pourrait se trouver au concile de Trente. Un renouveau de la spiritualité du prêtre pensé à ce moment-là est peut-être en partie responsable de la montée en puissance de cette nouvelle vision de l’autorité. En voulant le faire plus près du Christ, certains ont fini par l’amalgamer au Christ, et les prêtres, à se prendre pour lui. Cette vision du prêtre devenu Christ sur terre – bien au contraire du pauvre laïc, simple humain —,

a contribué à des niveaux exagérés de pouvoir et de confiance [sic] non règlementés, que les auteurs d’abus sexuels sur des enfants ont pu exploiter, a conclu la Commission royale d’Australie.

Rendez-vous avec une femme d’Église qui interpelle sa tradition à faire toujours mieux pour répondre aux souffrances des victimes et éradiquer la culture du cléricalisme.

Pour aller plus loin : https://mediaspaul.ca/


Semaine du 10 octobre 2022

Justice réparatrice
Explorer cette option encore méconnue

Justice réparatrice

Invitée : Pauline Voisard, réalisatrice

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Dans l’Église, les personnes qui travaillent en justice sociale sont habituellement familières avec la justice réparatrice. Mais, en dehors des cercles d’initiés, il semble que cette façon de faire soit encore méconnue. Réalisatrice depuis près de 50 ans, Pauline Voisard a suivi les étapes empruntées par deux protagonistes, une victime et un contrevenant, dans le processus que représente cette forme de justice qui, il faut le préciser, ne remplace pas le système lui-même, mais vient ajouter une dimension de guérison (pour la victime) et de prise de conscience (pour le contrevenant). Le documentaire Quand punir ne suffit pas permet donc d’entrer en contact avec cette démarche.

Mais d’abord, qu’est-ce que la justice réparatrice ? Le Centre de service de la justice réparatrice la définit comme suit :

La justice réparatrice est une démarche de dialogue et de partage d’expériences en groupe qui permet à des personnes touchées par la violence (victimes, auteurs et membres de la collectivité) de trouver ensemble des chemins d’apaisement. Elle favorise ainsi la réparation du lien social qui a été brisé à la suite des évènements vécus.

Elle s’intéresse autant aux victimes pour les aider à se libérer des charges affectives destructrices causées par l’acte criminel qu’aux agresseurs pour les aider à une prise de conscience de l’impact de leurs actes sur des personnes et sur la société. Chaque démarche de justice réparatrice prend en compte la dimension sociale de la violence, à la fois dans ses causes et dans ses conséquences.

Qu’est-ce qui a fasciné la réalisatrice dans cette démarche ? Pourquoi a-t-elle consacré un documentaire sur un sujet qui demeure marginal ?

Le documentaire sera présenté tout au long de l’automne au Québec et le premier visionnement débute le 11 octobre. Pour plus d’information : https://equijustice.ca/fr.

Quand punir ne suffit pas - La justice réparatrice de Rapide Blanc sur Vimeo.

Autre ressource : Centre de service de justice réparatrice


Semaine du 3 octobre 2022

Réflexion sociale
Raconter pour guérir et espérer se rencontrer

Florent Volent

Invité : Justin Kingsley, conférencier, artiste, auteur et communicateur

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Raconter son histoire est l’une des étapes fondamentales dans le processus de guérison de personnes qui ont subi un abus, quel qu’il soit. Florent Vollant, auteur-compositeur-interprète, s’est d’abord fait connaître avec Kashtin (1990), puis a volé de ses propres ailes avec un très grand succès.

Lui aussi, en tant qu’Innu de Maliotenam, a vécu dans un pensionnat les violences institutionnelles mises en place pour «  tuer l’indien dans l’enfant  », comme le voulait le régime colonial du temps. Un temps pas si lointain, puisque c’est au milieu des années 60 qu’il entre au pensionnat et subit, comme tant d’autres enfants, des abus de toutes sortes.

De plus, son père et sa mère ne se sont jamais relevés de la séparation d’avec leurs enfants : son père s’est enfoncé dans l’alcoolisme dont il souffrait déjà et sa mère y a plongé, totalement vidée de toute espérance.

Ninanimishken (Je marche contre le vent) est le récit qu’il a couché sur papier grâce à l’aide de son ami Justin Kinglsey, qui a accepté d’être les oreilles et le crayon de Florent Vollant, car ce dernier se remet toujours des conséquences d’une hémorragie cérébrale subie en 2021.

Ce récit est écrit pour tous ceux et celles qui auraient encore des doutes sur le mal fait à toute une nation, dans ce système auquel l’Église catholique a participé. C’est également une manière d’entrer en dialogue avec une autre culture, afin que sur le chemin de la guérison, nous espérions un jour construire une société nouvelle, vraiment ensemble.

Pour aller plus loin : https://www.flammarion.qc.ca/livres/576/ninanimishken-je-marche-contre-le-vent


Semaine du 26 septembre 2022

Réflexion pastorale
L’Église : changer ou se réformer ?

Penser la réforme de l'Église

invité : Gilles Routhier, professeur d’ecclésiologie et de théologie pratique à l’Université Laval, théologien, auteur, spécialiste de Vatican II

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En cette période de Synode sur la synodalité, les appels à l’Église pour qu’elle change se font pressants. Pourtant, selon notre invité, ce n’est pas tant de changement dont l’Église catholique a besoin, que de réforme. Certes, c’est un mot très chargé dans l’histoire des catholiques, puisque lié à la réforme protestante du 16e siècle.

Extrait de la 4e de couverture du livre Penser la réforme de l’Église (Les éditions du Cerf) :

« Réformer ? Parce qu’on associe ce mot à la restructuration, au réaménagement, au dégraissage, le mot fait peur, évidemment. Voilà pourquoi il importe aujourd’hui de préciser la finalité et les fondements d’une véritable réforme de l’Église. »

Selon notre invité, ce sont les grandes valeurs fondamentales de l’Évangile et toute la spiritualité qui en découlent qui doivent être mises au cœur de la réforme que l’Église est appelée à vivre aujourd’hui. Car, étant appelée à devenir une restructuration majeure, la réforme de notre temps doit être réfléchie et pensée non pour répondre aux modes et à l’air du temps, mais bien dans une perspective où l’Évangile reprend plus que jamais sa place, non seulement au sein des croyants, mais aussi dans les dimensions pratiques et juridiques de l’institution.


Semaine du 19 septembre 2022

Justice sociale
Se loger : un droit !

Résidence Mont-Carmel

Invitée : Suzanne Loiselle, religieuse Auxiliatrice et membre du Comité Sauvons le Mont-Carmel

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Partout au Québec, les prix des loyers ont augmenté de manière exponentielle, pour ne pas dire scandaleuse. Cette année à Granby, l’augmentation moyenne a été de 54 %. Cela fait maintenant plus d’une vingtaine d’années que de nombreuses ressources soutenant les locataires et personnes à faible revenu parlent haut et fort pour que davantage de logements sociaux soient construits. Mais, tels des prophètes criant dans le désert, peu de gens écoutaient… jusqu’à cet été.

Beaucoup d’histoires de familles de la classe moyenne ne pouvant plus se permettre un loyer décent sont racontées dans les médias. Il y a aussi les aînés qui voient leur capacité à demeurer au même endroit, ruinée par des personnes ambitieuses de faire rapidement de l’argent dans le monde immobilier. Quitte à ne pas respecter les personnes, et même, leur propre signature au contrat.

Avoir un toit sur la tête est un droit fondamental qui se confond aujourd’hui avec n’importe quel autre objet de consommation, qui peut être vendu, acheté, revendu, etc. Poussé par la pulsion de l’avidité et au nom du profit, on ose maintenant jeter des gens à la rue, et ce, sans remords. Et tant pis pour ceux et celles qui en souffrent, découragés de perdre dans leur vieil âge l’appartement où ils pensaient mourir en paix et en sécurité.

(photo © Marie-France Coallier, Le Devoir)

Pour aller plus loin, deux articles :


Semaine du 12 septembre

Dimanche de la catéchèse
L’occasion d’écouter !

Dimanche de la catéchèse

Invité : Sébastien Doane, bibliste, professeur adjoint (Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval) et auteur.

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Libérer la parole… et tendre l’oreille : tel est le thème du Dimanche de la catéchèse 2022, proposé le 25 septembre prochain. Dans le monde catholique, la Parole de Dieu — la Bible ! — jouit depuis des années d’une redécouverte, sinon même d’une véritable découverte. Mâchée, mastiquée, méditée, partagée, dialoguée, celle-ci permet de marcher sur des sentiers nouveaux dans la vie spirituelle, personnelle ou communautaire.

Encore faut-il savoir écouter…

Certes, dans le monde contemporain, l’écoute est une valeur mise de l’avant. Mais, quand vient le temps d’écouter, jouets électroniques, soucis financiers et nouvelles modes viennent souvent déstabiliser notre volonté d’être à l’écoute. Alors, imaginons quand il s’agit d’être à l’écoute de la Bible, une Parole vieille de plus de 3000 ans ! Le défi peut être grand.

Heureusement, les outils et les découvertes réalisées par les biblistes permettent d’y voir beaucoup plus clair, ou plutôt d’y lire plus clair, pour savoir écouter ! Écouter le Tout-autre, mais aussi écouter ces diverses expériences humaines et spirituelles que raconte la Bible, et qui peuvent m’apprendre à relire ma propre expérience, à partir d’un autre point de vue, situé en un autre temps et dans une autre culture.

Car, si tous les chemins mènent à Rome, on peut oser croire que tous les itinéraires spirituels mènent à Dieu ! Savoir les écouter, c’est pouvoir avancer ensemble un peu plus loin.

Pour aller plus loin : https://officedecatechese.qc.ca/productions/dimanche/index.html


Pause estivale


Semaine du 13 juin 2022

Réflexion sociale
Humain, où en es-tu ?

Géographie du pays proche - Pierre Nepveu

Invité : Pierre Nepveu, poète, essayiste et romancier, il est également professeur émérite de l'Université de Montréal, où il a enseigné la littérature de 1978 à 2009.

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Pour cette dernière émission de la saison hiver-printemps de Questions d'aujourd'hui, laissons parler l'âme d'un poète. Dans Géographie du pays proche (Boréal), notre invité se questionne sur le monde intérieur — l'ÂME ! — du Québec en devenir.

Laissons parler l'auteur :

Mon amour du Québec n'est pas nationaliste si l'on entend par là que je placerais la nation au-dessus de tout, que je serais incapable de reconnaître ses tares, au passé comme au présent, ou encore que je serais obsédé par sa différence, sa distinction, sa spécificité. Reconnaître que le Québec est un cas unique dans l'histoire des Amériques, que sa situation linguistique fortement minoritaire au Canada et à plus forte raison sur le continent exige des politiques et motive un souci constant, être conscient des particularités de notre parcours historique — cela ne signifie aucunement que l'on doive se cantonner dans un provincialisme défensif et régressif qui en vient à considérer comme suspecte, voire péjorative, l'idée même d'un Québec ouvert, pluraliste, inclusif. À mes yeux, telle est pourtant l'idée de la nation qui colle le plus à sa réalité présente, et la seule apte à éviter sa stagnation et sa folklorisation.

Dans cet ouvrage (coup de cœur de l'animateur), l'essayiste tente, sans prétention, mais avec un amour de l'être humain remarquable — d'ouvrir de nouveaux horizons à une nation qui se cherche dans ce Nouveau Monde polarisé et pluriel, marqué par une recherche de soi intense et presque obsessive.

De plus, le monde change à une vitesse folle et affirmer son identité devient presque suspect, tant les positions extrêmes, tranchées et sans nuance semblent être devenues la norme. 

Entrons dans l'enfance heureuse de Pierre Nepveu et, dans cette réflexion universelle, laissons-le nous donner l'espérance qu'on peut à la fois s'affirmer sans refuser. Une posture qui rejoint l'Église, dont les valeurs évangéliques ne cessent d'appeler à l'accueil et à un meilleur vivre ensemble.

Pour aller plus loin : Les Éditions du Boréal


Semaine du 6 juin 2022

Réflexion autour du couple
Trouver dans nos vies ta présence

Brigitte Bédard

Invitée : Brigitte Bédard, autrice et journaliste

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À la veille de commencer officiellement l'été, parlons de l'une des activités très fréquentes qui se tiennent dans les paroisses le samedi après-midi : les mariages ! Nous le ferons avec Brigitte Bédard qui est mariée depuis plus de 15 ans.

Au départ très heureuse et passionnée, cette union entre dans une crise profonde, près de dix ans après son début. Troublée, notre invitée ne sait plus comment gérer ce qui avait jusqu'alors été une mer d'huile.

On le dit depuis les débuts de la pandémie : un moment de crise peut devenir un moment de renouvellement, susciter de nouveaux départs, être l'occasion de prendre des décisions pour mieux continuer.

Voici d'ailleurs ce qu'en dit le site web dictionnaire.orthodidacte.com :

Interprétation de l'étymologie du mot « crise »

L'origine grecque du mot nous pousse à considérer qu'une crise advient pour permettre une décision, un changement. Krisis vient en effet du verbe grec krinein qui veut dire  « juger  », avec l'idée de faire le tri. Une période de crise peut donc être interprétée comme un moment décisif où un tri est fait, qui a pour conséquence d'opérer un changement profond.

Cette interprétation du mot crise est appuyée par le chinois. En effet, en mandarin, le mot crise s'écrit avec deux idéogrammes : le premier, nommé wei, est relatif à la notion de danger, et le second, nommé ji, signifie «  moment décisif, où tout peut basculer  ». De nombreuses sources indiquent que ji signifie «  opportunité, chance  », mais ce n'est pas tout à fait exact, il prend ce sens uniquement quand il est associé à l'idéogramme hui. Ainsi on retrouve, dans le mot chinois pour dire « crise », l'idée de moment décisif, de bascule, donc de changement.

Et, dans le cas de Brigitte et de son époux Hugues, cette crise fut en effet un moment clé pour que le couple continue et que s'installe véritablement une vision trinitaire du couple. Ils peuvent maintenant dire qu'ils trouvent dans leur vie Sa présence !  

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Semaine du 30 mai 2022

Outil pastoral
Pour goûter un peu son baptême

Parlons baptême

invitée : Dominique Gendron, autrice

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Les baptêmes d'enfants constituent encore aujourd'hui un passage important pour de nombreuses familles au Québec, même si par la suite, la participation aux activités ecclésiales se fait plus rare. N'empêche : ce rite constitue un temps privilégié pour marquer l'arrivée d'un nouvel enfant.

Pour les chrétiens, cet accueil prend une couleur supplémentaire : il est le lieu de l'entrée dans la grande famille de Dieu. Un nouveau membre se joint à la famille de foi chrétienne : l'Église. Cet aspect fait d'ailleurs dire à certains spécialistes des sacrements qu'il n'est pas très sensé de baptiser un enfant. Après tout, ce sont les parents et non l'enfant qui ont décidé pour lui, alors que le baptême est le geste d'un adulte qui décide librement de s'engager et de vivre à la suite du Christ.

Loin de ces débats, c'est en tant que marraine, frustrée de ne pas trouver un cadeau signifiant pour le baptême de son filleul (un bébé à l'époque), que Dominique Gendron a créé ce nouveau livre. C'est peut-être un peu aussi parce que sa conversion tardive au christianisme la passionne au point où elle désire transmettre la flamme qui habite son propre cœur. Le livre qu'elle propose permet d'insérer les photos du baptême, mais il explique aussi à l'enfant — qui le lira plus tard — ce que signifie le baptême que les parents ont voulu transmettre en cadeau à leur petit.

Pour aller plus loin : MédiasPaul


Semaine du 23 mai 2022

Réflexion
D'abord, être à l'écoute

D'abord à l'écoute

invitée : Marie Christine Kirouack, Ad E., Ombudsman à l'archidiocèse de Montréal

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Énergique, précise et à l'écoute : ce sont quelques-unes des qualités de l'ombudsman de l'archidiocèse de Montréal, qui est avant tout une personne d'écoute. Le poste d'ombudsman à l'archidiocèse de Montréal a été créé en mai 2021. C'est l'une des recommandations que l'on retrouve dans le rapport réalisé par l'honorable Pepita G. Capriolo sur les plaintes envers l'ex-prêtre Brian Boucher. Un geste qui a été considéré par plusieurs comme très fort et courageux, en général bien reçu dans les milieux catholiques.

Ce qui attire aussi l'attention, c'est la manière d'accueillir les plaintes. Ainsi, Mme Kirouac n'a pas de secrétaire pour répondre au numéro où sont acheminés les griefs : c'est elle qui est au bout du fil. Un processus qui permet d'éviter à la personne plaignante de se retrouver dans un dédale de postes téléphoniques, de transferts et d'attente, de nouveau.

Car, c'est là que la manière est fondamentale.

Une personne qui téléphone et porte en elle le poids d'un abus depuis des dizaines d'annéesne laissera peut-être pas de message sur une boîte vocale, ou se découragera très rapidement après deux transferts à la bonne personne. Elle risque d'avoir raccroché.

L'accueil et l'écoute sont des notions fondamentales chez notre invitée, car elle considère que les blessures portées par ceux et celles qui la contactent sont grandes et souvent mal cicatrisées. Prendre le temps d'être là, de répondre et d'écouter : c'est un minimum de respect pour un être humain qui a déjà trop souffert.

Pour aller plus loin : https://diocesemontreal.org


Semaine du 16 mai 2022

Jeanne Mance rêve de quelle ville ?

Rêve d'une ville, Annabel Loyola

Invitée : Annabel Loyola, scénariste et cinéaste

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La cofondation de Ville-Marie, devenue Montréal et dont on souligne ce 17 mai le 380e anniversaire, demeure une aventure à la fois étrange et fantastique. En effet, si l'on considère que c'est la volonté de faire d'abord du commerce qui a souvent été à l'origine des futures cités nord-américaines, Montréal est un anachronisme.

Ses fondateurs avaient plutôt en tête la fondation d'une nouvelle cité, d'abord basée sur l'idée que Dieu est premier servi. Mais, attention : le service de Dieu pour ces inspirateurs chrétiens n'était pas d'abord un service rendu à la morale ou encore au monde religieux lui-même. Il devait plutôt refléter le service à l'être humain. Peut-être même, l'élévation de celui-ci vers un Dieu qui guérit, par les mains de ceux et celles qui ont choisi de se mettre à son service. D'ailleurs, dans son nouveau documentaire La ville d'un rêve, notre invitée rappelle quelque chose de très frappant. Avant même la construction d'une église à Ville-Marie, ce sont un hôpital et une école qui ont d'abord été érigés. Non que les premiers colons n'aient pas prié ; bien au contraire. Mais il fallait d'abord construire les bases de ce qui, à cette époque de la renaissance, reflète une nouvelle manière de s'occuper de Dieu. C'est dans le service à l'autre que passe le service à Dieu.

Encore aujourd'hui, cette vision tout à fait nouvelle et évangélique des cofondateurs de Montréal peine encore à se forger la place d'honneur, avec le retour très marqué du fondamentalisme religieux. La ville à laquelle ils rêvaient est toujours à inventer par des hommes et des femmes missionnaires, porteurs et porteuses de l'Évangile au service de l'humain.

La ville d'un rêve | Bande-annonce | 2022 de Annabel Loyola sur Vimeo.

Pour aller plus loin : https://www.facebook.com/lavilledunreve


Semaine du 8 mai 2022

Bergman et l’Évangile : Ah bon ?

Yves Vaillancourt

invité : Yves Vaillancourt, professeur de philosophie et auteur

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Ingmar Bergman est l’un des plus grands cinéastes que le 7e Art ait connus. La réflexion qu’il porte sur l’être humain et ses travers est riche, complexe, sans tabous et dépouillée, mais toujours d’une justesse et d’une précision qui forcent l’admiration.

Elle est aussi influencée par une époque où monte le sécularisme. Pour ce faire, il utilise abondamment les références religieuses de son enfance, étant fils de pasteur. Certes : la vision donne à penser que tout est sombre au beau pays de la foi. Mais, comme le pense notre invité, Bergman n’est-il pas plutôt à la recherche d’une Bonne Nouvelle ?

Extrait de la quatrième de couverture de L’évangile selon Bergman (Presses de l’Université Laval, 2020)

Le cinéaste suédois, fils de pasteur, a lutté pour remplacer le discours chrétien de son enfance par un évangile exaltant l’amour et la vie. Son cinéma peut se comprendre comme un combat entre les mauvaises nouvelles et les bonnes. Maris et femmes, mères et filles, pères et fils, prêtres et communiants, psychiatres et patients, tous entrent dans la ronde interminable où peu de lumière perce les ténèbres. Et là où la stratégie des acteurs bergmaniens s’avère insuffisante, la musique prend le relais afin de communiquer par-delà notre finitude.

Réflexion sur une œuvre contenant, en ses noirceurs et troubles, les fils d’Ariane pour y trouver de l’espérance.

Pour aller plus loin : https://www.pulaval.com/


Semaine du 2 mai 2022

Le paradoxe du marchand de la mort

Jennifer Richard

invitée : Jennifer Richard, autrice

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Connaissez-vous Basil Zaharoff ? Marchand d’armes célèbre de la fin du 19e siècle, et ce, jusqu’à sa mort à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, ce personnage paradoxal n’aura jamais fini d’étonner. En effet, tout étant un Marchand de mort, comme le nommait Romain Gary, il deviendra le plus grand bienfaiteur de la Croix rouge. À son époque, il fait partie de l’élite, investissant dans le pétrole, la presse en plus d’être un philanthrope reconnu.

Pourtant, à la fin de sa vie, le paradoxe éthique de ses activités ultra-lucratives, qui servent à défaire des empires et à faire mourir des millions d’humains, est de plus en plus soulevé par des intellectuels. La bonne société commence alors à laisser de côté cet homme de lettres — et surtout d’argent ! — de moins en moins fréquentable.

Dans cet excellent roman nourri de la grande et de la petite histoire, l’autrice de Le Diable parle toutes les langues réussit à nous faire apprécier un être détestable, tout en nous rappelant qu’elle-même ne peut croire qu’un être aussi hautain, hypocrite et abject puisse finir dans le même paradis que toutes celles et tous ceux qui ont fini sous ses bombes. Imaginés par Jennifer Richard, les fantômes que voit ce triste sire sont la preuve accablante qu’on ne peut impunément tuer pour faire fortune sans finir par en sentir la lourdeur sans fond.
C’est également à travers le personnage de la fille du vieux fortuné que nous apprendrons tout de même à entrevoir un mince filet de lumière dans le cœur de cet homme. Ou bien est-ce le regard de cette femme qui ne peut s’empêcher, malgré tout, d’aimer son père ?

Entretien avec l’autrice Jennifer Richard, une humaniste convaincue pour qui les questions de croyances et de foi ne sont pas d’abord liées à une affiliation, mais plutôt à la mise en place, en soi d’abord, des simples, mais fondamentales valeurs de l’Évangile.

Pour aller plus loin :
Le roman aux Éditions Albin-Michel, en stock chez Renaud-Bray
Une courte biographie en image


Semaine du 25 avril 2022

Charles de Foucauld : figure spirituelle d’avenir ?

Foucauld au Québec

invité : Gilles Dugal, auteur et théologien

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Charles de Foucauld (1858-1916) sera canonisé par le pape François le 15 mai prochain. Le nouveau saint, mort assassiné à Tamanrasset en Algérie, n’a jamais fondé de communauté. Pourtant, son inspiration a mené à la création extraordinaire de communautés religieuses qui ont ceci de particulier : elles travaillent, presque toujours cachées, au cœur du quotidien.

En effet, les Petites sœurs, les Petits frères et la Fraternité des petits frères de la Croix (fondée au Québec en 1980), ont ceci de particulier qu’ils privilégient une découverte de l’Évangile et du Christ réalisée au cœur du quotidien. Idéalement, ils le font aussi dans les milieux les plus modestes. Au Québec, les Petites sœurs ont accompagné, au début de la pandémie du VIH, les personnes sidéennes qui mouraient alors que tous avaient peur de la transmission de ce virus incurable. En Europe, elles accompagnent les Tsiganes, objets de discrimination et de haine. Aux États-Unis, les Petits frères ont été présents dans les quartiers hispanophones et pauvres où ces derniers doivent se battre pour assurer leurs droits fondamentaux et faire reconnaître leur dignité.

L’approche inspirée par les écrits et la vie de Charles de Foucauld représente-t-elle une voie d’avenir pour la spiritualité chrétienne au Québec ? Et, par voie transversale, des Églises qui s’en réclament. En tous les cas, elle a le mérite de répondre à la simplicité fondamentale que requiert l’approche de l’Évangile et des valeurs qu’il promeut.

À l’occasion de la canonisation de Charles de Foucauld et de la sortie d’un nouveau livre, notre invité nous aide à saisir pourquoi, aujourd’hui, Foucauld est plus que jamais une figure à découvrir, en particulier au Québec.

Pour aller plus loin : https://www.editions-harmattan.fr/


Semaine du 18 avril 2022

Devenir chrétien (2 de 2)
Octave pascale

Directoire

Invité : Daniel Laliberté, Directeur national de l’Office de la liturgie

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 Il est vraiment ressuscité ! 

Après 40 jours de carême, cette acclamation retentit dans des millions de paroisses à travers le monde avec force et puissance. Une force et une puissance qui ne sont pas celles des guerriers, mais qui reflètent plutôt un amour donné librement apportant joie et espérance : celles du Christ, mort et ressuscité. Un événement, un mystère pourrions-nous aussi dire, jamais prouvé, mais dont les témoins n’ont pu taire la vérité. Au point où leurs cœurs se sont ouverts à un nouveau style de vie où les valeurs de partage, d’accueil et de soins aux autres sont devenues centrales. Depuis, des milliards de femmes et d’hommes ont voulu devenir disciples du Christ ressuscité et ont marché dans ses pas.

Encore aujourd’hui, celles et ceux qui demandent le baptême sont des signes — des sacrements ! — pour nos communautés chrétiennes parfois endormies dans le ronron de leurs habitudes. Ces baptisés et ces confirmés viennent nous redire l’importance plus grande qu’on devrait accorder à la catéchèse dans nos communautés chrétiennes. En effet, celle-ci n’est pas seulement une préparation aux sacrements, comme il est trop souvent affirmé. C’est en fait — et surtout — le début d’une marche en tant que disciples du Christ, porteurs des valeurs de l’Évangile, porteurs de la Bonne Nouvelle !

Avec le nouveau Directoire pour la catéchèse, c’est aussi la dimension évangélisatrice et missionnaire qui est mise de l’avant. Ainsi, contrairement au prosélytisme d’autrefois, ces nouvelles dimensions s’ancrent d’abord dans l’accueil de l’autre et de sa réalité. Elles mettent en valeur la dimension de l’écoute dans la catéchèse, afin de mieux aider le catéchumène à marcher avec le Christ. Une écoute qui permet de soutenir la recherche du catéchumène et lui fait discerner, dans sa propre vie quotidienne, les valeurs de l’Évangile. Certes, ce nouveau paradigme catéchétique peut mener les catéchètes à un certain inconfort. Pourtant, selon notre invité et le pape François, il s’avère des plus prometteurs pour l’avenir du christianisme.

 

Semaine du 11 avril 2022

Devenir chrétien (1ère de 2)
Le nouveau Directoire pour la catéchèse

Directoire

Invité : Daniel Laliberté, Directeur national de l’Office de la liturgie

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Chaque année, lors de la Veillée pascale, des adultes et des jeunes deviennent chrétiens par les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et première communion). Un moment charnière qui devrait mettre en mouvement la communauté chrétienne tout entière.

Dans cette première de deux émissions sur le nouveau Directoire pour la catéchèse, nous abordons le défi que représente aujourd’hui, dans une Église en pleine mutation, le fait de vouloir faire de la catéchèse autrement. Plus que jamais, le pape François invite à ce que la mission catéchétique soit ancrée au cœur de l’Église, comme un élément fondamental de notre vie communautaire chrétienne. Un lieu d’évangélisation non seulement de la personne intéressée au baptême, mais aussi de toute la paroisse. Car nous n’avons jamais fini d’être évangélisés.

Pourtant, au Québec comme ailleurs, la catéchèse est trop souvent proposée en marge de la vie de la communauté, que les catéchumènes ne rencontrent pour la première fois qu’à la Veillée pascale. Certes essentiels, les sacrements reçus pour la première fois ce soir-là ne sont que le début de la vie chrétienne. Plus que jamais, la communauté devrait être consciente qu’elle a le devoir d’accompagner les personnes en cheminement et comprendre qu’elle est le lieu même de la catéchèse et de l’évangélisation.

Selon notre invité, la démarche catéchuménale devrait être l’un des points centraux qu’une communauté chrétienne met de l’avant chaque année, quand des personnes viennent à elles pour lui demander le baptême. Après tout, il s’agit d’une bonne nouvelle que la communauté devrait accueillir avec joie, puisque de nouveaux frères, de nouvelles sœurs en Christ demandent à s’y intégrer.

Réflexion autour de ce lieu où l’Église peut se laisser renouveler !

Pour aller plus loin : https://officedecatechese.qc.ca/formation/Directoire/index.html


Semaine du 4 avril 2022

Réflexions sociales
Une liberté toujours à trouver

Noces de coton

invité : Edem Awumey, auteur

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Depuis quelques années, des documentaires présentent le parcours historique des femmes et des hommes déportés des pays d’Afrique de l’Ouest, jusque sur les sols des Amériques et des pays d’Europe. Réduits à l’esclavage, ils ont dû lutter pour retrouver leur dignité et leur liberté. Encore aujourd’hui, de nombreux reportages et témoignages nous rappellent ceci : non seulement les descendants des Afro-Américains font toujours face à de l’injustice, plus de 400 ans après l’arrivée de leurs aïeuls aux États-Unis, mais l’esclavagisme a toujours de beaux jours devant lui. Et ce, partout dans le monde.

Dans son roman Noces de coton (Boréal 2022), notre invité aborde de front cette question de l’exploitation de l’être humain par un autre. Une situation observée dans toutes les sociétés, toutes les civilisations et toutes les races, et ce, depuis la nuit des temps.

De nos jours, il existe des formes d’esclavagisme plus sophistiquées. Le travail de nombreuses multinationales et la façon qu’elles ont de s’installer sur un territoire, pour ensuite en dérober les profits, sont éloquents. L’exemple des mines de la République Démocratique du Congo (RDC) est trop peu documenté, mais reflète pourtant cette pratique, selon plusieurs membres de l'Église catholique de la RDC. Il y a aussi Les firmes — ainsi que l’auteur les nomme dans son ouvrage — qui créent des semences transgéniques aux performances plus que moyennes. Obligés de signer des contrats de fidélité avec ces compagnies, les paysans déchantent. En effet, ils se retrouvent prisonniers d’un système de production qu’ils n’ont pas choisi librement, certaines informations étant manquantes ou floues lors de la signature du contrat.

Lui-même originaire du Togo, Edem Awumey nous invite avec ces Noces de coton à réfléchir au-delà :

et si nous étions tous à la fois bourreaux et esclaves ?
Comment s’affranchir de l’un et de l’autre  pour devenir humain et libre ?

Bel entretien autour d’un roman qui donne envie de lutter pour la liberté.

Pour aller plus loin :


Semaine du 28 mars 2022

Témoignage
Une missionnaire à la recherche des traces de l’Évangile dans notre culture

Témoignage - Éditions Paulines

Invitée : Jeanne Lemire, Fille de Saint-Paul et directrice générale de la librairie Paulines de Montréal

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En 197l, mourait le père Jacques Albérione, fondateur de la Famille paulinienne. Au Québec, installés depuis 1952, ces religieux sont connus par leurs œuvres, la maison d’édition Médiaspaul et les Éditions Paulines. À Montréal, les Filles de Saint-Paul ont ouvert une librairie religieuse, d’abord rue Saint-Denis, pour ensuite déménager sur la rue Masson, dans la plus pure tradition des librairies de quartier.

Sans renier leurs racines religieuses — leur librairie constitue une des plus grandes offres en ce domaine au Québec —, elles cherchent à mettre en valeur les trésors cachés de l’Évangile dans la culture d’aujourd’hui, avec la conviction que les valeurs évangéliques se trouvent dans tout et en tout. Elles ont réussi leur pari, car aujourd’hui, la librairie est devenue un carrefour où conférences et rencontres littéraires se côtoient avec succès. La détermination de notre invitée y est pour quelque chose.

Au sujet de la fondation, les Filles de Saint-Paul écrivent sur leur site web :

En fondant la Société Saint-Paul, le 20 août 1914, Jacques Alberione pose la première pierre d’une famille religieuse : la Famille paulinienne. Son idéal : porter la lumière du Christ à toutes les nations, faire entrer sa parole de salut au cœur des masses, la faire arriver rapidement et au plus grand nombre de personnes — surtout ceux et celles qui ne viennent pas à l’église − les rejoignant là où elles se trouvent, même dans les régions les plus isolées. Une action dans le style de saint Paul dont il est fervent admirateur.

Dans le témoignage de Jeanne, on peut reconnaître une Église missionnaire, à la recherche des traces de l’Évangile dans notre culture actuelle.

Pour aller plus loin : http://www.fsp.paulines.qc.ca/


Semaine du 21 mars 2022

Réflexion sur la création
Les animaux et les chrétiens : quelles relations ?

Les animaux et les chrétien.ne.s

Invité : Richard Chartier, directeur des Missions franciscaines et directeur de la revue Missions des Franciscains.

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Qui se souvient du Docteur Doolittle ? Qui rêvait, comme lui, de parler aux animaux ? Peu importe notre rapport avec l’œuvre de l’Anglais Hugh Lofting – qui écrivit et illustra le premier d’une série de 12 romans-jeunesse en 1920 -, on peut imaginer que d’apprendre à parler chien ou chat changerait notre vie. Savoir plus rapidement ce que notre animal de compagnie réclame serait certainement intéressant.

Tout au long de leur histoire, les êtres humains se sont posé mille et une questions à propos de ceux que François d’Assise appelait nos frères et sœurs les animaux. Rien de plus intriguant que de savoir s’ils ont une âme ou non. À certains moments, et même si on les considère inférieurs, on leur donne paradoxalement bien du pouvoir, comme en témoigne cet extrait d’un article de Georges Chapouthier qui a pour titre Le statut philosophique de l'animal : ni homme, ni objet (Le Carnet Psy 2008-2009/8, n° 139, pages 23 à 25) :

De ce traitement des animaux rigoureusement comme des hommes, un des exemples les plus spectaculaires est sans doute les procès d’animaux du Moyen-âge. Lorsqu’un animal avait blessé ou tué un homme, il était traduit en justice, défendu par des avocats et puni s’il était jugé coupable et éventuellement pendu en grande pompe et en public. Du temps de Louis XII, l’évêque d’Autun avait même voulu excommunier les rats parce qu’ils transmettaient la peste. Grâce à la brillante plaidoirie de leur avocat, Barthélémy Chassanée, les rats échappèrent heureusement à cette injuste condamnation ! (Brunois, 1984)

Avec notre invité, explorons un peu plus notre rapport aux animaux !

Aller plus loin : https://fra-respect-animal.org/l-eglise-catholique-et-les-animaux-enjeux-et-defis


Semaine du 14 mars 2022

Regard interreligieux
Aller au-delà des images reçues

À pleine voix

Invitée : Saida Ouchaou-Ozarowski, réalisatrice

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Comme occidentaux, notre perception du monde musulman est souvent négative, surtout depuis le 11 septembre 2001. On lui reproche notamment d’être fondamentalement violent et de faire obstacle à l’émancipation des femmes.

Si l’Afghanistan des talibans correspond très bien aux stéréotypes, il en est autrement pour plusieurs pays où vit une majorité musulmane. Il existe une grande diversité dans la manière de le penser et de le vivre, comme dans toute autre religion, incluant le christianisme.

Certes, l’Arabie Saoudite cherche à homogénéiser une manière de penser l’Islam — le wahhabisme — et cela se reflète présentement dans la géopolitique internationale. Mais, redisons-le, il n’existe pas qu’une manière de vivre l’islam, tout comme il n’existe pas une seule manière de vivre le christianisme.

Nouvellement offert sur la plateforme électronique de l’Office national du film (ONF), le documentaire À pleine voix permet de découvrir cette réalité par les témoignages de femmes musulmanes, qui la revendiquent même avec fierté et liberté. De Montréal à New York, en passant par Toronto et Vancouver, ces voix défont nos schémas de « la femme musulmane ».

Extrait de la présentation :

Le documentaire À pleine voix pose un regard intimiste sur le parcours de ces femmes, ayant comme point commun l’envie de partager leur vision de l’islam. Plus le film avance, plus on constate que les protagonistes remettent non seulement en question nos perceptions envers ces communautés trop souvent stigmatisées, mais démontrent qu’au-delà de nos différences, nous sommes tous à la recherche de liberté et d’équité.

Vous souhaitez déconstruire vos préjugés ? Voici un film à visionner non seulement pour cela, mais aussi pour la très grande qualité de la réalisation et de l’image.

Pour aller plus loin : https://www.onf.ca/film/a-pleine-voix/


Semaine du 7 mars 2022

Survivre au suicide
Pardonner au-delà de tout

Entendez ses pleurs

Invitée : Isabelle Laurent, auteure

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Au Québec, le suicide est toujours préoccupant, même si, selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), un plateau a été atteint en 2019. Dans un communiqué publié le 30 janvier 2022, l’INSPQ révèle entre autres ceci :

Selon les données pour l’année 2019, 1 128 personnes se sont enlevé la vie au Québec. C’est un taux brut de suicide de 13,3 par 100 000 personnes.

Le taux de suicide au Québec semble atteindre un plateau après avoir diminué depuis plusieurs années.

Au Québec, le suicide représente 1,7 % de tous les décès pour les années 2017-2019. Il est au 7e rang des causes de décès dans la province.

Pour notre invitée, le lundi de la Pentecôte, férié en France, est le plus beau jour de tous : elle y goûte la paix, la joie, l’abondance et les surprises providentielles apportées par l’Esprit saint. Mais en ce lundi de Pentecôte 2019, la nouvelle qui est tombée en fin de journée relève davantage du scénario d’horreur que de celui d’un jour de printemps magnifique. Les policiers venus annoncer la nouvelle ne sont pas les bienvenus, même s’ils ne font que leur travail : son fils adoptif tant aimé, Yann, orphelin venu des Philippines vivre ici une vie meilleure il y a des années, s’est suicidé.

La rage, la tristesse, l’incompréhension, les ténèbres : quelques mots qui ne réussissent pas à exprimer la douleur puissante et sans fond que ressent Isabelle Laurent à cette annonce. Elle essaie de comprendre, de rationaliser, de ne pas tomber elle-même dans un puits sans fond.

Dans son plus récent livre, cette auteure jeunesse raconte son histoire.

Extrait de la 4e de couverture :

Après avoir partagé son expérience étonnante de mère de famille nombreuse, Isabelle Laurent témoigne aujourd’hui de sa recherche de la vérité et du pardon : à soi-même pour n’avoir pas su voir et empêcher cette tragédie, et envers tous ceux qui ont pu être à l’origine de cet acte.

Chacun pourra puiser dans ce témoignage comment apprivoiser la violence de la mort, l’absence, la culpabilité et le chemin à parcourir pour recouvrer la paix intérieure.

Un témoignage et une invitation à comprendre la nature même de Dieu, l’Au-delà de tout, dans l’un des mystères les plus troubles de l’existence humaine, le suicide.

Pour aller plus loin : https://fr.novalis.ca/products/maman-tu-pardonnes-toujours


Semaine du 28 février 2022

Rapport international
Femmes et filles chrétiennes : doublement condamnées

Entendez ses pleurs

Invitée : Marie-Claude Lalonde, directrice nationale de l'Aide à l'Église en Détresse (AED)

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Aide à l'Église en Détresse (AED) a publié un rapport dans lequel on parle de la situation des femmes et des filles en situation de minorité religieuse, des chrétiennes en particulier. Dans six pays — Égypte, Pakistan, Nigeria, Mozambique, Irak, Syrie — le constat est accablant. Aussitôt qu'elles sortent de la maison, leur vie peut basculer à jamais, elles peuvent être victimes d'enlèvement, de torture, de viol, de mariage et de conversion forcés.

Une jeune adolescente, Maira Shabaz, victime d'enlèvement, de torture, de viol et de travaux forcés à l'âge de 14 ans, ose signer l'avant-propos du rapport. Un courage qui force l'admiration !

Elle écrit : Je sais qu'il y a tant d'autres filles et jeunes femmes, non seulement chrétiennes, mais aussi d'autres confessions, qui sont victimes d'enlèvements, de viols, de conversions et de mariages forcés, non seulement au Pakistan, mais dans de nombreux autres pays du monde. Qui nous aidera ? Qui parlera en notre nom ? Qui se soucie de notre situation ?

Ce phénomène dont traite le rapport « Entendez ses pleurs » est méconnu. Les statistiques sont difficiles à obtenir et peu de gens au niveau international étudient ce double phénomène de discrimination et de persécution basées sur deux éléments : le genre et la religion. 

À l'approche de la Journée internationale des femmes, il est plus que jamais temps de mettre en lumière cette tragédie.

Pour en savoir plus : https://acn-canada.org/wp-content/uploads/2021/12/HHC-International-CAN-FR_WEB.pdf


Semaine du 21 février 2022

Mois de l’histoire des noirs
Femmes noires et fières de l’être, au cœur d’ici

Aynalem

Invitée : Dorothy Mombrun, directrice artistique, photographe et étudiante en journalisme

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Les événements qui ont touché les États-Unis — meurtre de Georges Floyd en direct, récits de profilage racial, montée de groupes racistes — nous affectent ici aussi d’une manière un peu moins spectaculaire. Et pourtant… Notre invitée est d’origine haïtienne. Elle confirme qu’ici même au Québec, en 2022, il existe toujours des cas de profilage racial, d’intimidation, d’insultes basées simplement et toujours sur la couleur de la peau.

Comment se fait-il que, dans une société valorisant la fraternité universelle, une meilleure connaissance de l’autre et le dialogue, nous soyions encore témoins de tels comportements?

L’optimisme, la fierté et la lucidité, l’intelligence et la combativité de notre invitée font du bien à entendre. Dans son milieu qui est maintenant la ville de Repentigny, elle s’engage dans des groupes de réflexion sur ces questions, mesure les avancées, les reculs, et est pleine de confiance dans la vie.

Dans l’exposition dont elle est co-commissaire — Aynalam, ce qui veut dire l’Oeil du monde en langue amharique de l’Éthiopie — des Québécoises noires dont les racines se trouvent entre autres en Zambie et en Côte-d’Ivoire, présentent des œuvres pleines de couleurs, de force et dont les contrastes sont loin de la pastelle. « Dorothy Mombrun croit qu’il est important de représenter la féminité noire d’une manière qui élève son peuple et démystifie les images négatives véhiculées de ceux-ci par les médias. »

Invitation à se laisser dérouter, même choquer, pour ensuite réfléchir à la place qu’on laisse à l’autre afin qu’il ou elle puisse porter son histoire au cœur de la société québécoise. Un cœur qui se laisse transformer, changer, évoluer, au rythme de celles et de ceux qui habitent le territoire d’ici.

Pour aller plus loin : https://espaceculturel.repentigny.ca


 

Semaine du 14 février 2021

Pandémie, passeport vaccinal, lieux de cultes…
Regard des évêques catholiques du Québec

Pierre Murray

Invité : Pierre Murray, Secrétaire général de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, Modérateur de la Table de concertation interreligieuse

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Les lieux de cultes, fermés une nouvelle fois  ! Alors que le gouvernement ordonnait de nouveau la fermeture de ces lieux le 26 décembre dernier, de nombreux catholiques, chrétiens et membres d’autres traditions religieuses ont éprouvé de l’exaspération, du désespoir ou de la résignation.

À l’occasion de la réouverture, le 7 février, les évêques se sont adressés aux catholiques québécois. Cette déclaration est moins un encouragement à continuer d’être résilient, qu’une explication de la résilience qui leur est demandée. Dans cette perspective, les évêques se basent sur le document conciliaire Dignitatis Humanae publié en décembre 1965, lequel concerne la liberté religieuse.

Un des points majeurs de l’argumentaire des détracteurs de toute mesure sanitaire obligatoire concernant les lieux de cultes est le respect de la liberté religieuse, inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce à quoi les évêques acquiescent, répondant qu’il est vrai que la liberté doit être respectée par le gouvernement. Mais ils estiment également que des limites peuvent être imposées à la liberté religieuse, parce que la pratique de celle-ci inclut la responsabilité de tout catholique à l’égard du bien commun :

Dans l’usage de toute liberté doit être observé le principe moral de la responsabilité personnelle et sociale : la loi morale oblige tout homme et groupe social à tenir compte, dans l’exercice de leurs droits, des droits d’autrui, de leurs devoirs envers les autres et du bien commun de tous. À l’égard de tous, il faut agir avec justice et humanité. (Extrait du numéro 7 de la Déclaration)

Pour mieux comprendre comment l’imposition temporaire de limites à la pratique du culte peut être vue comme une contribution positive de l’Église catholique au bien commun, cette émission propose une rencontre avec le Secrétaire général de l’AÉCQ.

Pour aller plus loin : https://evequescatholiques.quebec


Semaine du 7 février 2022

Réflexion en périphérie
Réaliser : pour une autre vision du monde

Qui film qui?

Invitée : Anouk Bélanger, professeure au Département de communication sociale et publique de l’UQÀM, co-autrice de la recherche Qui filme qui ?

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La pandémie de la COVID-19 a été l’occasion pour de nombreuses personnes de renouer avec les plaisirs des arts cinématographiques et télévisuels. D’ailleurs, ce pan de la culture tient, depuis au moins 60 ans (du moins en Amérique du Nord), le haut du pavé dans le choix de consommation artistique de millions de personnes. Les œuvres du cinéma et de la télévision ont la côte ; elles sont plus que jamais faciles à regarder un peu partout.

Or, ces œuvres véhiculent à notre insu des représentations du monde et de l’humain. L’air de rien, elles peuvent forger des préjugés tenaces ou les défaire, malgré le fait qu’elles appartiennent à la fiction.

C’est pourquoi l’étude de la représentation des femmes au cinéma et à la télévision est si importante. L’industrie audiovisuelle est, depuis ses débuts il y a plus de 120 ans, dominée par des hommes. Leur représentation du monde forge, à son tour, une partie de notre perception du monde. Sans être totalement négative, cette perception a ainsi été la seule qui ait dominé nos écrans pendant des décennies.

Aujourd’hui, des femmes réalisatrices font bouger les choses partout sur la planète. Elles en appellent à une meilleure représentation de notre monde, plus juste et plus diversifiée. Parce que le monde est multiple et complexe, il vaut la peine de montrer et de raconter cette diversité.

Pour aller plus loin : https://realisatrices-equitables.com


Semaine du 31 janvier 2022

Synode : exemple d’une démarche

Logo synode 2021-2023

Invitée : Annie Beauchemin : responsable de la pastorale d’ensemble, diocèse de Nicolet

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La démarche synodale lancée par le pape François apporte son lot d’espérance autant que de méfiance. Les uns saluent l’initiative en la qualifiant de fondamentale, les autres ont peur qu’elle ne soit l'occasion de tous les changements qui, à leurs yeux, n’ont pas lieu d’être. D’autres, au contraire, craignent que cette démarche synodale ne conduise pas à de vrais et profonds changements.

Pour notre invitée, cette démarche est plus que bienvenue et se déroule d’abord à un niveau local. S’il est bon et sain d’aborder les sujets qui sont sources de tensions dans l’Église catholique — dont celle de l’ordination des femmes —, elle estime plus important encore de miser sur les bénéfices que les communautés chrétiennes locales tirent d’un processus synodal. En effet, la démarche amorcée à l’automne dernier dans son diocèse de Nicolet reçoit un accueil qui dépasse largement les attentes. La participation est excellente et les communautés chrétiennes se mobilisent en grand nombre. De plus, elle semble mettre en mouvement des communautés qui, sans s’être endormies, étaient bien installées dans la routine d’une certaine manière d’être et de faire Église.

Selon notre invitée, le renouveau apporté par le synode, s’il ne règle pas certaines questions théologiques et pratiques, est un moment de refondation pour des unités paroissiales. Et cela, Annie Beauchemin le considère comme une avancée majeure pour son Église locale.


Semaine du 24 janvier 2022

Série spéciale sur la Parole de Dieu (3e de 3)
La Parole : un pays où voyager !

Livre Pierre Loiselle

Invité : Pierre Loiselle, auteur et laïc engagé dans son Église de Québec et dans la communauté

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Pour terminer ce triptyque sur la Parole de Dieu, laissons-nous emporter au pays de cette Parole adressée au cœur de nos cœurs. En effet, en ces temps de reconfinement et de déconfinement sans cesse annoncés, n’est-ce pas au cœur du cœur que tout un chacun peut enfin retrouver un peu de souffle en attendant l’essoufflement tant espéré de la pandémie ?

C’est avec cette conviction que l’ouvrage Voyage au pays de la Parole nous est proposé, comme l’évoque cet extrait de la quatrième de couverture : « La Parole libère le cœur de tous les confinements que les épreuves de la vie imposent lorsque retentit la puissance de l’amour de Celui pour lequel rien n’est impossible. Il s’agit seulement de se laisser surprendre et aimer par Dieu. »

Cette invitation à voyager au pays de la Parole — au cœur même de celle-ci — est plus que jamais bénéfique pour qui veut réellement vivre ces jours difficiles dans l’Esprit de l’Évangile. Pour y voyager, plusieurs possibilités s’ouvrent à toute personne veut se laisser dépayser : groupe de partage de la Parole en mode virtuel ; méditation sur le bord d’un lac gelé par un beau jour ensoleillé d’hiver ; ou bien simplement se « retirer dans le secret de sa chambre ».

L’important, c’est accepter d’y partir et d’apprendre à se laisser bousculer par son langage et ses défis. Car, le bouleversement que provoque la Parole est amoureux et remet l’être humain debout, toujours et malgré les pires circonstances.

Pour aller plus loin: https://mediaspaul.ca/


Semaine du 17 janvier 2022

Série spéciale sur la Parole de Dieu (2e de 3)
Semaine de la Parole : tomber en amour avec et grâce à la Parole

Semaine de la Parole

Invitée : Anne-Marie  Chapleau, professeure à l’Institut de formation théologique et pastorale du diocèse de Chicoutimi

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Tomber en amour avec la Parole, pour tomber en amour tout court ! C’est ce qu’espère l’équipe de cette édition 2022 de la Semaine de la Parole, dont la programmation s’inscrit dans le cadre du Dimanche de la Parole (auquel a été consacrée une première émission avec Francis Daoust). Du 21 au 30 janvier, diverses activités virtuelles permettent aux participants d’apprivoiser la Bible sous différents angles, rejoignant autant l’intelligence que le cœur, les sens et les relations.

Le thème choisi pour cette année est À cause de son amour. Il se réfère à l’épisode de la femme pécheresse qui parfume les pieds de Jésus (Luc, 7, 36-50). Comment lire ce texte et comment y déceler la voix d’un Dieu qui s’y révèle dans un amour total ? Les organisateurs de l’événement souhaitent que les activités offertes autour de ce thème puissent bouleverser et dynamiser les participants.

Visiblement, c’est à une lecture non littérale des Écritures que seront conviés les participants, afin de découvrir leur richesse symbolique et spirituelle. Lire les Écritures, c’est entrer dans un mouvement d’amour infini qui, au-delà de nos propres fautes et manquements, nous met en relation avec un Dieu qui nous parle, nous transforme et nous appelle à vivre de son Amour.

Dans la 1re lettre de Saint-Jean, il est dit : « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous ». Cette vérité est celle que nous retrouvons comme un fil d’Ariane, tout au long de la Parole. C’est du moins la conviction qui anime les organisateurs de la Semaine de la Parole.

Pour aller plus loin : les activités proposées dans l’un des diocèses participants, Saint-Jean–Longueuil. https://www.dsjl.org/ programmation sur Google Drive


Semaine du 10 janvier 2022

Série spéciale sur la Parole de Dieu (1ère de 3)
Dimanche la Parole : savoir lire pour savoir aimer comme le Christ !

Dimanche de la Parole

invité : Francis Daoust, directeur de Socabi, Société catholique de la Bible

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Institué par le pape François le 30 septembre 2019, le Dimanche de la Parole est proposé aux catholiques du monde entier chaque année, le 3e dimanche du temps ordinaire. Il sera célébré le dimanche 23 janvier prochain, invitant les fidèles et les communautés chrétiennes à s’approcher et à goûter les textes bibliques, de manière à y découvrir quelle Parole de Dieu nous est adressée encore aujourd’hui.

Or, rien n’est moins évident que de lire la Bible et ce, depuis qu’elle existe ! En effet, même si elle est reconnue comme œuvre littéraire et qu’elle est encore aujourd’hui le livre le plus vendu dans le monde, la Bible semble, aux yeux de plusieurs de nos contemporains, appartenir à une époque révolue, avec son langage et son univers étranges, voire étrangers. Quelle est sa pertinence, aujourd’hui ? Comment la lire pour la comprendre et s’en laisser inspirer ? Comment et à quelles conditions peut-elle être Parole de Dieu pour nous, aujourd’hui ?

À l’instar des chrétiens de toutes confessions qui l’apprivoisent, la déchiffrent, la proclament et s’en inspirent, le Dimanche de la Parole nous met au défi de lire la Bible pour y apprendre à discerner le projet de Dieu pour notre monde et à aimer comme le Christ. Nous en discuterons avec notre invité, spécialiste de l’ancien Testament et directeur de SOCABI, dont la mission consiste à promouvoir la connaissance et la lecture de la Bible auprès d’un large public.

Pour aller plus loin : https://www.socabi.org/


Semaine du 3 janvier 2022 (à Radio Galilée seulement)

Quelle espérance pour l’Afghanistan ?

Histoires entrelacées

Invité : Julien Scheer, réalisateur et documentariste

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L’un des grands points d’actualité de 2021 aura été le départ des troupes occidentales — principalement étatsuniennes — basées en Afghanistan depuis 20 ans. Un constat d’échec que, très tôt dans l’histoire de cette occupation, les observateurs de la scène internationale prédisaient.

Que signifie donc cet échec cuisant en termes de politiques internationales ? Comment se fait-il que, après vingt ans de présence, la force d’attraction talibane ait tout de même su se frayer un chemin jusqu’à Kaboul ? Et puis, pourquoi le soi-disant développement international est-il aussi peu considéré alors que des milliards de dollars ont été dépensés en armement et en systèmes de défense ?

Le journaliste Graeme Smith, (qui a remporté le prix Alfred I. du Pont Columbia University, l’équivalent du prix Pulitzer en journalisme télévisuel), nous raconte cet ultime voyage sur des terres que nous connaissons encore très peu ici. Les préjugés sont tenaces, même quand il s’agit de la condition des femmes, et la société afghane recèle des trésors que les conquêtes russes et occidentales des quarante dernières années n’ont pas entamés et n’ont pas su soutenir.

Maintenant, avec le retour du régime taliban, qu’arrivera-t-il aux citoyens afghans et surtout, aux femmes de ce pays énigmatique ? Quelques éléments de réponses.

Pour aller plus loin : ICI TOU.TV

 

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L’animateur

Mario Bard

Après une formation en théâtre qui l’a ouvert à la culture, à la recherche, à la communication et à l’être humain, Mario Bard a laissé son intérêt envers la théologie et la religion le mener vers ses premières animations radiophoniques, à Radio VM en 1998. Il y a été journaliste-animateur pendant quatre ans, avant de devenir responsable des communications à l’Aide à l’Église en détresse, poste qu'il assure toujours aujourd'hui. Il est l'un des cofondateurs du Relais Mont-Royal, centre culturel chrétien sur le Plateau Mont-Royal, et y écrit un court commentaire d'Évangile - non savant! - appelé Le Grain de sel.

(photo de Mario Bard© Josée Richard)

Office de catéchèse du Québec

Organisme mandaté par l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, l’Office de catéchèse du Québec est une référence et offre des ressources en formation à la vie chrétienne.

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