Prix d'excellence 2021 de l'AMéCO
Catégorie Radio- Entrevues
Gagnant : Questions d’aujourd’hui
Animée par Mario Bard
Entrevue avec Jean-Guy Nadeau
• Témoin qui fait montre d’objectivité sans renoncer à son affectivité.
•
Importance de connaître la vérité d’abord pour ensuite penser à la guérison.
• Entretien empreint de délicatesse, d’une profonde sensibilité et d’un grand respect pour les victimes.
Semaine du 27 décembre
Des anges pour Noël
Invitée : Carole Frève, artiste du verre
En cette période des fêtes, prendre le temps de s’arrêter dans un musée, c’est prendre du temps pour nourrir son âme des merveilles provenant de la culture et de sa société. Le Musée des métiers d’art du Québec fait partie de ceux-ci.
D’ailleurs, voici ce qu’on peut lire sur le site web :
« Reflet de la diversité culturelle du Québec, de la Nouvelle France à aujourd’hui, il valorise ce qu’on peut accomplir de meilleur en travaillant avec son cœur et avec ses mains, au bénéfice de la communauté. »
Le musée présente des œuvres des métiers d’arts, que ce soit la fameuse ceinture fléchée typiquement québécoise, de l’art naïf représentant la vie rurale des années 30 et 40, ou bien une boîte à sel peinte par nul autre que le peintre Alfred Pellan.
On y présente également des expositions d’artisans et artistes qui se réclament des métiers d’art. C’est le cas de notre invitée qui, jusqu’au 23 janvier, présente Histoires entrelacées, des œuvres utilisant du verre et — tenez-vous bien — du tricot de cuivre. De plus, un nombre important d’anges habitent ses œuvres.
Conversation autour de son parcours et de sa résilience magnifique, sublimée dans son métier d’art.
Pour aller plus loin : Musée des métiers d'arts du Québec
Semaine du 20 décembre 2021
Radio Galilée diffusera cette entrevue sur deux semaines
Noël, à l’aube d’une nouvelle civilisation
Invité : Éric-Emmanuel Schmitt, dramaturge, nouvelliste, essayiste, cinéaste et comédien
Pour plusieurs spécialistes, les signes des temps sont maintenant clairs : nous sommes bel et bien entrés dans une fin de civilisation, celle dominée par nos voisins étatsuniens. Si l’on se fie au crépuscule et à la chute de la civilisation créée par l’Empire romain, l’agonie pourrait être longue et difficile. Alors, comment survivre en ces temps qui sont tout sauf tranquilles ?
Notre invité n’a — presque ! — plus besoin de présentation. Avec plus d’une vingtaine d’ouvrages touchant à différents styles (roman et théâtre surtout), il est traduit en 48 langues et ses pièces de théâtre sont jouées dans une cinquantaine de pays par année en moyenne. De quoi donner le vertige. Et comme si ce n’était pas assez, il est maintenant l’auteur le plus étudié dans les collèges et les lycées en Europe. Est-ce pour continuer à se donner le vertige qu’il lançait en février 2021 le premier d’une série de six livres ? Intitulée La traversée des temps, cette véritable épopée qui traverse 8000 ans d’histoire, de la fin du néolithique à nos jours, retrace la vie d’un personnage hors norme : Noam. Celui-ci a d’ailleurs un secret de longévité… à découvrir dans cette formidable saga.
Avec lui, nous parlerons bien sûr de cette série, mais nous prendrons le temps de réfléchir au sens intime qu’a pour lui la fête de Noël en ces temps troubles qui semblent appeler des renouveaux dans tous les domaines. Cette émission spéciale d’une heure sera nourrie par la musique de Mozart et de Chopin, des choix musicaux assurés par Mario F. Paquet, animateur de l’émission Musique classique sur les ondes de Radio VM et mélomane extraordinaire que nous remercions pour sa précieuse collaboration.
L’Office de catéchèse du Québec vous offre ce cadeau pour vous souhaiter un très joyeux Noël !
Pour aller plus loin : https://www.eric-emmanuel-schmitt.com
Semaine du 13 décembre 2021
Temps des fêtes
Résilience et espérance
invitée: Camille Rousset, avocate, auteure, chanteuse, poète… humaine !
C’est depuis la périphérie de la belle ville de Lyon en France que nous parle cette touche-à-tout incroyable. En octobre dernier, une de ses amies mourait d’un cancer fulgurant, trois mois seulement après le diagnostic. Le destin ? Le hasard ? Le Bon Dieu ? Pourquoi meurt-elle en octobre, quelques mois seulement après leurs retrouvailles (trente ans sans se voir !) et le désir de créer une œuvre d’art?
Peu importe le nombre d’années après, la mort d’un être cher revient toujours nous hanter durant la période des fêtes. Par contre, ce qui peut changer si l’on en croit notre invitée (éternelle optimiste et positive), c’est la manière dont est vécue cette période. Et, à la lumière des récents événements qu’elle a vécus, elle nous parle de ce temps et de comment elle aimerait le vivre. Plus que jamais, Camille Rousset désire vivre ces fêtes de Noël et du Nouvel An en état d’apprentissage à propos de la résilience qu’elle chérit tant et de l’espérance qui façonne toute son action et son travail d’avocate auprès d’organismes sociaux. Sans l’ombre d’un doute, une rencontre radiophonique à ne pas manquer, qui saura redonner un sourire de sérénité à ceux et celles qui viennent de perdre un être cher et les décidera peut-être à laisser la place à la résilience et à l’espérance, moteurs incroyables de survie qui nous mènent à la vie. En ce temps de l’Avent, marchons résolument sur le chemin de la joie !
Pour aller plus loin : https://www.arts-et-enfance.org/
Semaine du 6 décembre 2021
Formation des prêtres
Un nouveau lieu pour une pensée renouvelée
Invités : Guy Guindon, p.s.s. et recteur du Grand séminaire de l’archidiocèse de Montréal et Sébastien Froidevaux, directeur général de la Fondation
Institution majeure installée à Montréal depuis 180 ans, le Grand séminaire de Montréal – maintenant « de l’archidiocèse de Montréal » – est déménagé l’an dernier. Loin d’être anodin, ce changement d’adresse permet aux responsables de renouveler la pensée autour de la formation des séminaristes. Ainsi, l’installation dans l’ancien couvent des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-Marie, situé en plein cœur du quartier de La Petite-Patrie à Montréal, permet déjà de :
- former une communauté d’étudiants à taille humaine dans un immeuble beaucoup plus petit, plus fonctionnel et plus moderne;
- se rapprocher et participer aux activités d’une ‘’vraie paroisse’’, laquelle est située juste de l’autre côté de la rue;
- vivre dans un environnement de quartier, proche de la ‘‘vraie vie’’ comme le dit l’expression consacrée.
Un autre changement apporté est celui d’une formation sur la question des abus sexuels. En somme, les futurs prêtres seront-ils mieux outillés pour rencontrer les citoyens du 21e siècle et annoncer l’Évangile avec humanité ? Éléments de réponses avec nos deux invités.
Photo de François Roy, La Presse, article publié le 17 août 2020.
Semaine du 29 novembre 2021
Réflexion
Pandémie : pour s’y retrouver intérieurement
invité : Louis-André Richard, philosophe, professeur et auteur
La pandémie de la COVID-19 est un révélateur incroyable des faiblesses qui hantent nos sociétés. En effet, ce sont les plus vulnérables qui ont lourdement écopé, notamment les personnes âgées, les personnes sans abri, les personnes vivant dans la pauvreté et la misère. Sans parler de tous ceux et celles dont les problèmes de santé mentale ont été exacerbés par les contraintes sanitaires. Et les ressources, élaborées et mises en place depuis les 40 dernières années, font cruellement défaut.
Loin d’être terminée, cette pandémie pourrait prendre des années à se résorber, selon certains experts, faute de vaccination massive et adéquate dans l’ensemble de la population mondiale.
Alors : comment réussir à s’en sortir ? Dans son dernier ouvrage, Louis-André Richard nous raconte de petites histoires, des réflexions qui servent à nourrir notre réflexion intérieure en rapport avec cette pandémie. Elles ne sont pas en soi des leçons de philosophie — quoique celle-ci ne soit jamais loin —, mais proposent une vision plus personnelle de l’épreuve que nous traversons collectivement.
Voici d’ailleurs ce qu’en dit l’auteur :
la pandémie causée par la COVID-19 aura été la première et j’espère la seule catastrophe d’envergure à laquelle j’aurai été confrontée [sic] dans mon existence. Je n’ai connu ni la guerre, ni la grippe espagnole, ni même les effets pervers d’une crise économique comme celle de 1929. Alors le choc provoqué par le confinement a bouleversé mes perspectives et m’a forcé à revisiter mes modes de vie.
Pour aller plus loin : https://dusoleil.leslibraires.ca
Semaine du 22 novembre 2021
Religions
Sexualité : des interdits aux extases !
invité : Patrick Snyder, professeur au Centre d’études du religieux contemporain, Université de Sherbrooke et auteur
Comment cinq grandes traditions religieuses — montrant chacune une diversité de visages — abordent-elles la sexualité, d’hier à aujourd’hui ? Depuis au moins une soixantaine d’années, il est de bon ton de considérer qu’elles sont les grandes responsables de dysfonctionnements sexuels dont se seraient enfin libérées nos sociétés post-modernes… Et si la réalité n’était pas si simple?
Dans son livre Extases et interdits — co-écrit avec sa conjointe Martine Pelletier —, M. Snyder s’attache d’abord à ce que disent vraiment les traditions et spiritualités bouddhiste, hindouiste, chrétienne, juive et musulmane. L’exploration, à même les écrits anciens et nouveaux de chacune d’elles, vaut le détour. En moins de 300 pages, les auteurs défont les préjugés, pour mieux nous démontrer que, même dans le domaine parfois très codé de la sexualité, les religions n’ont pas seulement produit des interdictions.
Aujourd’hui, le regard que les religions portent sur la sexualité se transforme à la lumière des grandes découvertes psychologiques et biologiques. Trop lentement et trop timidement au goût de certains ? Ce n’est pas l’avis de notre invité, qui est entre autres enchanté par les grandes pages de Jean-Paul II sur la sexualité, que l’on désigne aujourd’hui comme la théologie du corps. Avec son regard d’historien, il nous fait découvrir que cette théologie apporte une petite révolution dans un catholicisme qui avait un peu trop démonisé le corps, et qu’elle met en lumière la beauté de l’expression sexuelle, comme voie d’entrée en Dieu.
Pour aller plus loin : https://dusoleil.leslibraires.ca
Semaine du 15 novembre 2021
Témoignage
Au cœur de la mort, la vie
Invité : Maurice Pelletier, diacre et collaborateur à la paroisse Notre-Dame de Foy à Québec
Il y a deux ans, tout juste avant la pandémie, son témoignage avait touché beaucoup d’auditeurs. Maurice racontait qu’il allait mourir du cancer dans l’année suivante. Deux ans plus tard à nos micros, il raconte. Oui, il y a eu le miracle de la prière. Il y a aussi eu la science et ses traitements qui ont magnifiquement joué leur rôle. D’ailleurs, Maurice ne crée aucun mur entre la science et la foi, les deux ayant leur richesse et utilité propre qui peuvent se côtoyer de manière tout à fait sereine.
Mais voilà : tout juste avant notre entrevue, Maurice a appris que le cancer récidive.
Découragé ? Déprimé ? Morose ? En colère ?
Chaque matin, il se lève, heureux du jour que la vie lui donne en plus. Pour lui, tout est source d’émerveillement, même la mort qui — après tout — est la rencontre tant attendue de l’Amour avec un grand A, celui qu'il a tant cherché et annoncé toute sa vie.
Rencontre bouleversante avec un homme, époux, père et grand-père, dont la sérénité, l’optimisme, l’amour des gens et l’Évangile vécu au quotidien sont des moteurs pour sa vie, même à l'aube de son trépas, vécu comme un passage !
Avis : en ce mois des morts, cette émission peut apporter lumière et espérance à quiconque éprouve de l’angoisse devant la maladie ou la mort.
Pour aller plus loin :
https://www.erudit.org/
Semaine du 8 novembre 2021
Réflexion — au cœur de l’humanité
La bonté existe encore !
invitée : Hélène Greffard, travailleuse sociale à la retraite et autrice
Osons paraphraser le titre de cette célèbre chanson, L’amour existe encore, devenue un classique de la chanson populaire québécoise et remplaçons-le quelques instants par le mot bonté. Chantons-le a capella et l’effet est immédiat : il donne le goût d’y croire !
Autrice d’un livre paru chez Médiaspaul le printemps dernier, Hélène Greffard donne le goût d’être et de devenir bon avec 52 histoires de bonté : une par semaine !
Mais, attention, ce ne sont pas de petites historiettes à prendre à la légère. La bonté n’est pas de l’ordre du bon sentiment qu’on sort du placard une fois de temps en temps pour faire plaisir ou bien pour se flatter l’égo. Au contraire, elle s’ancre profondément dans le cœur humain et permet de traverser bien des épreuves, de soutenir l’autre, ou encore, de se laisser soutenir et aimer. Certaines histoires de bonté ont littéralement sauvé des vies !
Magnifique rencontre avec une femme passionnée par la bonté, les deux pieds bien sur terre, et qui malgré l’état difficile de notre société, espère toujours et plus que jamais. Parce que… La bonté existe encore !
Pour aller plus loin : https://www.salondulivredemontreal.com
Semaine du 1er novembre 2021
Réflexion sur la gouvernance
Un regard Ying et Yang pour l’Église
invité : François Héon, psychologue spécialisé dans les questions de gouvernance, de leadership et des ressources humaines
La gouvernance dans l’Église catholique est l’un des points importants qui seront abordés par le prochain synode se réunissant à l’automne 2023 à Rome. D’ailleurs, il est d’une importance capitale à l’heure où les scandales d’abus et de mauvaises gestions des fonds des fidèles catholiques secouent l’ensemble de l’Église. Pour de nombreux catholiques, le statu quo n’est absolument plus possible. De nombreux fidèles sont devenus amers, déçus, désenchantés et quitter l’Église leur semble désormais être une option.
Les évêques et les supérieur(e)s de communautés ont perdu beaucoup de légitimité morale dans toutes ces crises. Leur style de gestion et la manière d’être leader — paradoxalement souvent inspirées de valeurs évangéliques de justice et de respect du bien commun dans bien des domaines sociaux et de gouvernance — n’inspirent plus et ne correspondent plus à ce que les sociétés occidentales ont développé depuis la Seconde Guerre mondiale. L’Église n’a plus les moyens de faire — du moins dans ce domaine — comme si elle n’était plus de ce monde… Sans entrer dans les débats qui braquent, notre invité saura nous inspirer des pistes de solutions et de nouveaux chemins, en cohérence avec l’Évangile.
Pour aller plus loin : https://francoisheon.com/fr/livres-sur-le-leadership/
Semaine du 25 octobre 2021
Découvrir l’Évangile
Un Évangile pour proclamer la miséricorde
invité : Michel Proulx, bibliste et prieur de la communauté des Prémontrés au Québec
Plusieurs spécialistes des évangiles s’entendent pour dire que le récit écrit par Luc est empreint de miséricorde. Certains récits sont uniques à cet évangile, dont la parabole du bon Samaritain, l’histoire du fils prodigue et le bon larron à côté de Jésus sur la croix.
L’année liturgique qui commencera le 28 novembre prochain sera principalement composée des récits tirés de l’évangile de Luc. Avec notre invité, nous réfléchirons sur les aspects uniques de ce récit et nous pourrons essayer de mieux comprendre pourquoi l’auteur s’est attardé à cette question plutôt qu’à une autre. Il sera aussi question d’un tout nouveau livre dans lequel Michel Proulx invite à méditer les textes uniques qui composent l’œuvre de l’évangéliste Luc avec la méthode de la Lectio divina.
Le père Proulx a choisi d’intituler le livre Aujourd’hui, tu seras avec moi. Il omet volontairement les deux derniers mots de la phrase :… au paradis. Provenant de l’épisode où Jésus, agonisant sur la croix, ouvre la porte du paradis à ce personnage nommé le bon larron — crucifié en même temps que lui. En omettant volontairement la question du paradis, Michel Proulx nous rappelle que celui-ci peut commencer dès aujourd’hui, à la seconde où sont lues ces lignes, pourvu que l’on s’ouvre avec repentance à ce Dieu qui peut tout et qui aime sans limites !
Cette année, comment la lectio divina nous fera-t-elle entrer dans le mouvement perpétuel de la miséricorde ? Éléments de réponses avec notre invité.
Pour aller plus loin : https://mediaspaul.ca/
Semaine du 18 octobre 2021
Réflexion sociale
Habiter ensemble autrement
invité : Raphaël Déry, coordonnateur de la Fédération intercoopérative en habitation de l’Outaouais
À l’occasion de la sortie du documentaire La coop de ma mère de la réalisatrice Ève Lamont, nous revenons sur l’une des questions sociales de l’heure : le logement. Au Québec, dans les années 70 et 80, les coopératives d’habitations sont nées de plusieurs besoins. Il y avait entre autres la volonté pour des locataires moins fortunés de payer leur loyer à prix décent, respectant leur budget. Pour plusieurs, il y avait aussi la volonté de retrouver l’esprit de coopération d’un village, d’une communauté à échelle humaine, à l’heure où l’industrialisation et la mégalomanie du développement urbain favorisant l’individualisme avaient déjà eu pour effet — du moins dans les villes — d’éroder les liens entre les habitants. Enfin, il y avait aussi le goût de vivre simplement les valeurs de solidarité et de partage prônées par l’Évangile de leur enfance.
Aujourd’hui, que deviennent ces lieux, au moment où la surenchère immobilière et le manque de vision des élus en matière de logement rendent ce droit fondamental de plus en plus précaire ? Ont-ils gardé le sens du bien commun et de la solidarité, éléments fondamentaux du rêve coopératif ?
Pour aller plus loin : http://rapideblanc.ca/#/COOP et https://www.cooperativehabitation.coop/
Semaine du 11 octobre 2021
Réflexion
La solitude, un chemin à apprivoiser
Invitée : Catherine Gauthier, graphiste et autrice
Comment apprivoiser la solitude quand le projet de toute une vie – le couple – s’effondre ? Le roman graphique Petit carnet de solitude aborde cette question. L’autrice s’y raconte en dessin et nous invite à réfléchir sur les différents aspects de cet apprivoisement qui n’a pas été facile pour elle.
Extrait : « Souhaiter être brisée comme au cinéma. Ne plus manger. Ne plus me lever. Me teindre en blonde. Perdre 10lb. Écouter la même chanson en boucle. Mais non. Être une bonne fille et faire acte de présence. »
L’autrice aborde aussi la question des réseaux sociaux et de la pression sociale lorsque soudain on se retrouve seul. Une pression accentuée par les réseaux sociaux et les sites de rencontre, lesquels semblent dire aux personnes seules qu’elles ne peuvent vivre comme cela trop longtemps. Le couple deviendrait-il alors la nouvelle norme et la solitude, une tare dont il faut se préserver à tout prix ? Notre invitée a fini par refuser de se laisser dire comment vivre, pour son plus grand bien nous a-t-elle confié.
Pour en savoir plus : https://www.leslibraires.ca/
Semaine du 4 octobre 2021
Dialogue
Rêver la terre
Invité : Daniel Laguitton, scientifique, chercheur et poète
Le temps présent n’est pas pour le désespoir, mais pour des activités porteuses d’espoir.
Ces mots sont de Thomas Berry, prêtre étatsunien membre de l’ordre des Passionnistes, scientifique et penseur du 20e siècle, qui était très critique de l’ère post-industrielle et technologique dont nous sommes toujours tributaires. Berry pense l’avenir du monde avec une perspective croyante et scientifique, en plus de suggérer que nos sociétés — en particulier occidentales — revisitent les récits fondateurs de leur tradition spirituelle et religieuse.
La restauration d’un rapport harmonieux entre les humains et la Terre est directement liée à l’acquisition d’un nouveau récit crédible qui nous permettrait de passer « d’un anthropocentrisme profiteur à un biocentrisme de participation » en libérant les énergies piégées dans l’envoûtement matérialiste pour les investir dans un enthousiasme au service de la maison commune. (Extrait d’un article de Daniel Laguitton, traducteur de Thomas Berry)
Le défi est grand et porte en lui une grande controverse, voire pour certains, une dimension sacrilège : revoir les récits fondateurs du monothéisme chrétien pour leur donner une dimension de partage et non de possession, et ce, à la lumière des découvertes scientifiques impressionnantes des 200 dernières années. Réflexions et débats au cœur de cette émission, en tout respect.
Pour aller plus loin :
Le rêve de la Terre (Novalis) : https://fr.novalis.ca/products/le-reve-de-la-terre
Site web consacré à l’œuvre de Thomas Berry : https://thomasberry.org/
Semaine du 27 septembre 2021
Documentaire
Un Fils se souvient
invité : Claude Julien, prêtre et membre de la communauté des Fils de la Charité
Notre invité n’est pas entraîneur de hockey, mais prêtre. Il est aussi, pour un court moment ces jours-ci, l’un des stars — seul lien avec son célèbre homonyme —, d’un documentaire qui retrace le chemin que lui et sa communauté ont emprunté, du milieu des années 60 à 1973. Les Fils de la réalisatrice Manon Cousin trace le portrait d’une époque à la fois si proche et lointaine. Le Québec d’alors est en pleine ébullition, et l’Église catholique n’y échappe pas. Le Concile Vatican II, qui remet au centre l’Évangile, influence une nouvelle génération de prêtres qui refusent d’être traités autrement que comme les plus pauvres avec lesquels Jésus marche chaque jour. À Montréal, on les trouve surtout dans les quartiers de Saint-Henri et Pointe-Saint-Charles. C’est là que s’installent des prêtres dont la petite révolution secoue toujours la planète ecclésiale.
https://mediafilm.ca/2020/les-fils
Semaine du 20 septembre 2021
Justice sociale
Agir pour la planète : c’est maintenant !
Invitée : Louise Royer, directrice de l’Office de la pastorale sociale pour l’archidiocèse de Montréal
Selon un nombre important de scientifiques, le cycle de la nature est mis à mal et l’environnement est en état de destruction avancée. Une phrase entendue à la radio – malheureusement sans que le nom de l’autrice n’ait été retenu – traduit bien ce constat, qui résonne comme le glas annonce des funérailles. Si rien n’est fait, la dégradation sera telle que les tempêtes, les sécheresses et les inondations (toutes extrêmes) mettront en danger la survie de nombreuses espèces, dont l’humain, dans plusieurs régions du monde. Des solutions existent, mais les mettre en place demande une vigueur que de nombreux spécialistes, scientifiques et militants environnementalistes ne trouvent pas chez les décideurs, surtout économiques et politiques. Alors, que faire ? Notre invitée, sans apporter de solutions faciles, nous invite à prendre le train du changement grâce aux écrits de nombreux auteurs, dont les évêques du Québec et le pape François lui-même !
Semaine du 13 septembre 2021
Catéchèse
Libérer la Parole !
Invité : Mario Mailloux, chargé de projet pour l’Office de catéchèse du Québec (OCQ)
La parole de Dieu est la source de toutes les traditions chrétiennes. Pourtant, de nombreux catholiques ne la connaissent que partiellement ou très peu, malheureusement. Le Dimanche de la catéchèse, souligné le 26 septembre 2021, offre l’occasion de réfléchir à la place de la Parole de Dieu dans la vie de nos communautés, tout autant que dans notre vie personnelle. En présentant cet événement et les ressources qu’il propose aux milieux pour cette année, l’Office de catéchèse du Québec en souligne toute l’importance : « Dieu se donne à nous comme une Parole qui crée, agit, guérit, libère et renouvelle ; mais cette parole peut être ignorée ou rejetée. En Jésus, la Parole de Dieu est fragile, vulnérable, intimement liée à notre condition humaine, tout en lui ouvrant des perspectives inédites. Cette Parole est au cœur de la spiritualité chrétienne; elle résonne jusque dans nos vies et nos relations.»
Alors, saurons-nous la laisser nous engendrer et nous guider vers des chemins nouveaux? Avec notre invité, nous explorerons les différentes initiatives pour « libérer la parole » dans nos communautés chrétiennes, et les fruits qui s’en dégagent.
https://officedecatechese.qc.ca/productions/dimanche/index.html
Rediffusions estivales
Semaine du 14 juin
(dernière émission de la saison hiver-printemps 2021)
Justice sociale
Le numérique, révolution inéquitable?
Invités : Daniel Marineau et Suraiya Foss-Phillips, Mouvement ADT Quart Monde
Alors que la lumière montre finalement sa lueur au bout du tunnel de la pandémie de la COVID-19, plusieurs questions sociales demeurent en suspens. Par exemple, comment mieux utiliser les trouvailles technologiques que ces temps difficiles nous ont permis de mieux découvrir ? En effet, ces découvertes - qui se révèlent plus que jamais utiles et parfois presque essentielles – ne sont accessibles qu’à ceux et celles qui, déjà, disposaient de la technologie de base pour y accéder. Ainsi, des études récentes révèlent qu’en matière numérique, il existe aussi de fortes inégalités, à l’instar de plusieurs autres domaines. Ainsi, comme dans bien des révolutions qui se veulent pourtant fondatrices pour l’humanité, les premières victimes sont les enfants, les femmes, les personnes âgées et les personnes malades, soit les personnes les plus vulnérables de notre société.
Ce qui inquiète encore plus, c’est la propension des services publics à déjà vouloir tout numériser. Et ce, par simple souci d’économie. À ce sujet, une militante du mouvement ADT Quart Monde déclare :
« Je ne fais pas confiance aux ordinateurs pour prendre des décisions sociales. Ils ne sont pas fiables. C'est certain qu’avoir un ou une mauvaise travailleuse sociale est traumatisant, mais au moins on peut construire une relation avec cette personne » (Tammy Mayes, intervention à la Commission sur le développement social, ONU, 2021).
Une réflexion collective est à faire, pour que le numérique devienne un outil ouvert à tous !
Pour aller plus loin : https://www.atdquartmonde.ca
Semaines du 31 mai et du 7 juin
Réflexion
Au cœur d’une blessure : les abus sexuels (en deux parties)
Prix d'excellence 2021 de l'AMéCO
• Témoin qui fait montre d’objectivité sans renoncer à son affectivité.
• Importance de connaître la vérité d’abord pour ensuite penser à la guérison.
• Entretien empreint de délicatesse, d’une profonde sensibilité et d’un grand respect pour les victimes.
Invité : Jean-Guy Nadeau, auteur, professeur honoraire de la faculté de théologie de l’Université de Montréal et ancien président de la Société internationale de théologie pratique.
(1ère partie)
Le sujet, délicat et controversé, est pourtant incontournable. Les abus sexuels et psychologiques commis par des membres du clergé demeurent une plaie ouverte. Ils touchent d’abord la personne qui a subi ce crime envers sa dignité, mais aussi tous les membres de l’Église. Dans cette première émission de deux consacrées à ce sujet, notre invité – spécialiste des questions touchant la sexualité et la religion –, s’attarde d’abord aux conséquences très graves que de tels agissements ont eu sur les personnes victimes cette forme de violence sans nom. Trop souvent a-t-on entendu l’expression Il ou elle va s’en remettre, ou bien encore Il ou elle exagère et veut détruire l’Église. Ce qui, nous rappelle le professeur Nadeau, est bien loin d’une attitude évangélique.
(2e partie)
Dans cette seconde émission sur le sujet, notre invité nous apporte un peu d’espoir. En effet, il y a tout de même une lumière au bout du tunnel ! Même si les blessures sont profondes et leurs conséquences se feront sentir pour encore longtemps, l’espérance réside dans les démarches actuelles pour faire reconnaître les abus. Elle réside aussi dans les différentes initiatives de vérité-réconciliation qui se mettent en place un peu partout dans les différents diocèses du monde. L’Église ne sort pas indemne de cet exercice. Mais, si elle reconnaît sa responsabilité, alors elle peut commencer à accompagner les personnes qui viennent à elle dans un mouvement qui favorise la guérison. Et ce, pour tous.
Pour aller plus loin : Médiaspaul
Semaine du 24 mai
Engagement environnemental et social
Ciao plastique !
Invitée : Évelyne Charuest, journaliste, animatrice et autrice
Nous pouvons certainement écrire, sans nous tromper, que l’une des pierres de fondation du pontificat de François est celle de l’environnement et de l’écologie intégrale. C’est dans cet esprit que nous vous invitons à découvrir l’expérience unique de notre invitée. Pendant un an, elle et sa famille ont décidé d’abandonner le plastique.
Ce matériau qui, au départ, se voulait révolutionnaire – le sauveur de nos aliments et de la salubrité ! –, est devenu une véritable plaie. On retrouve maintenant dans les océans des îles immenses formées de plastique. Ailleurs, le vent emporte au loin les sacs de nos provisions que des animaux prendront pour une nouvelle nourriture. Au mieux, la matière plastique sera rejetée avec les excréments ; au pire, ils mourront étouffés, cette matière s’étant prise dans leur estomac. Et puis, il y a les particules qui se retrouvent maintenant dans la pluie…
Notre invitée partage avec enthousiasme ses découvertes, dans un esprit non accusateur, mais empreint de l’urgence d’agir.
Pour aller plus loin : Éditions de l'Homme
Semaine du 17 mai 2021
Réflexion spirituelle
Quand le pragmatisme sert la mission
Invité : Mgr Antoine de la Rochebrune, nouveau vicaire général de l’Opus Dei au Canada
Venir vivre sur de nouvelles terres comporte ses lots de défis afin de faire face à la nouveauté que représente une société différente. Il y a des aspects difficiles, négatifs, mais il y a aussi les points positifs et les découvertes qui fascinent et donnent l’occasion de mieux saisir le caractère d’une société, et ce, pour mieux l’aimer et l’apprécier. Dans ses premiers échanges écrits avec sa communauté de base, notre invité a eu l’occasion de faire réaliser à quel point – à comparer aux vieux continent et à la France son pays natal –, le pragmatisme nord-américain est un atout pour l’Église. Voici un extrait de sa première missive :
Le pragmatisme que je constate ici est une grande qualité, qui permet de ne pas se perdre ni dans l’analyse ni dans les détails, et il me semble un atout car il s’accorde très bien avec l’esprit de l’Opus Dei.
De plus, au-delà d’un pragmatisme simplement organisationnel, existe-t-il un pragmatisme spirituel ? Réflexion et conversation amicale autour de cette question toute nouvelle et ouverte, sans prétention.
Pour aller plus loin : https://opusdei.org/fr-ca/article/lettre-du-nouveau-vicaire/
Semaine du 10 mai
Liberté religieuse
Un rapport inquiétant
Invitée : Marie-Claude Lalonde, directrice nationale de l’Aide à l’Église en Détresse (AED)
La liberté religieuse fait partie de la Charte universelle des droits de l’homme, mise en place par les Nations Unies en 1948. À l’article 18, on y lit :
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester
sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.
Pourtant, l’AED révèle dans son rapport 2021 sur la question, le 15e depuis 1999, que la situation est pire que jamais dans un nombre record de pays, dont l’Afrique subsaharienne et en Asie. État des lieux avec notre invitée et invitation à rester vigilant quant à ce droit fondamental.
Pour aller plus loin : Aide à l'Église en Détresse (Site web de l'AED)
Semaine du 3 mai 2021
Santé mentale
Moi M’aime, ou apprendre à ne pas se haïr
Invité : Xavier Bonpunt, directeur du Centre d’apprentissage parallèle de Montréal
Combien de gens disent détester une ou plusieurs parties d’eux-mêmes ! Que ce soit au plan physique ou à propos de nos manques intérieurs – ce que l’on appelle communément des défauts – nous ne sommes jamais assez parfaits à nos yeux. Nous luttons parfois très fort pour nous accepter tels que nous sommes. Un vieux dicton nous rappelle d’ailleurs que nous sommes très souvent notre meilleur ennemi…
En cette période de pandémie où le repliement sur soi peut devenir une tendance lourde, la pesanteur de ce non-amour de soi, qui nous habite tous à des degrés divers, risque d’être amplifiée de manière disproportionnée. À travers l’expérience qu’il vit au Centre d’apprentissage parallèle de Montréal, notre invité revient sur ce thème universel. Grâce à son témoignage, laissons-nous interroger sur notre propre relation à nous-même; et si apprendre à s’aimer faisait aussi partie du projet de Dieu pour nous ?
Pour aller plus loin : http://ateliersducap.org/fr/galerie-autoportraits/
Semaine du 26 avril 2021
Réflexion pastorale
Le dialogue pour entrer en réconciliation
Invité : Frédéric Barriault, Centre justice et foi
À l’heure où, au Québec, on découvre de nouveaux cas de personnes autochtones traitées de manière humiliante et inacceptable par des membres du personnel de la santé, le Centre justice et foi lance un guide pour aider les personnes qui désirent entrer en dialogue.
À l’écoute des voix autochtones se veut un « Guide de dialogue pour la justice et les relations équitables ». Au-delà des vœux pieux et des appels à une meilleure cohabitation entre nations, c’est toute la manière de vivre ensemble qui est appelée à évoluer vers une meilleure compréhension et une pratique qui mènent à une connaissance mutuelle libre de préjugés. Rencontre autour d’un rêve de vraie cohabitation pour qu’il devienne enfin réalité.
Semaine du 19 avril 2021
Question fondamentale :
« Comment habiter chrétiennement la ville ? »
Invité : Patrice Bergeron, professeur à la Faculté de Théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval
Le thème d’un colloque international tenu virtuellement du 9 février au 6 avril – à raison d’une fois par semaine – devient le titre de notre émission d’aujourd’hui. La question « Comment habiter la ville ? » est vaste et a été abordée de divers points de vue. Avec notre invité, nous nous intéresserons à celui des communautés chrétiennes et sur la manière dont elles veulent continuer à s’affirmer dans l’espace public, à l’heure où cette visibilité leur est parfois contestée, voire niée, par certains mouvements aux accents antireligieux. Soyez des nôtres et faites vôtres cette question fascinante qui permet de réfléchir à sa propre place en tant que chrétien, mais également en tant que communauté paroissiale, à l’heure où des choix s’imposent à nombre d’entre elles : fermer ? Changer ? si oui, comment ?
Semaine du 12 avril 2021
Vivre parmi les Cris – témoignage
Appel à se laisser évangéliser par la différence
Invitée : Claudette Dumont , religieuse membre de la communauté de Sainte-Chrétienne
Pendant 21 ans, Sœur Claudette Latreille, 80 ans, a vécu parmi les Cris de l’Alberta. Première Nation du Canada la plus importante en nombre – plus de 300 000 –, celle-ci a « évangélisé » cette religieuse au sens de l’humour bien aiguisé – « Ça fait longtemps que je suis jeune », dit-elle – et qui porte un amour sans borne pour cette communauté. Sans détour, elle témoigne de ce qu’elle y a vécu et nous invite à se laisser saisir par l’autre, aussi différent soit-il. Appel au dialogue, au respect et à se laisser évangéliser par la différence.
Semaine du 5 avril 2021
Poésie pour célébrer Pâques
Bori, au cœur de la fragilité créatrice
Invité : Edgar Bori, auteur-compositeur-interprète et poète
Bori nous accorde une entrevue pour commencer la période joyeuse du Temps pascal. Il se confie avec une grande générosité et nous donne le goût de continuer à vivre, plus que jamais et malgré tout. Par ailleurs, dans un nouvel album – créé avec son ami poète et dramaturge Michel Garneau –, il explore l’être humain dans sa fragilité et ses recoins les plus cachés.
« Au long de l’écoute des chansons intimistes défilent des petits voyages d’humains aux cœurs battants parfois battus, des petites histoires sensibles se livrent sans parure et touchent les cordes de l’amoureuse liberté »,
écrivent les promoteurs de cet album brillant et profondément ancré dans notre humanité. Commencez le Temps pascal en vous donnant plus que jamais le goût de vivre : joyeuses Pâques !
Pour aller plus loin : site web de l’artiste
Semaine du 29 mars 2021
Réflexion spirituelle et pastorale
Quelle espérance tirer d’une 2e fête de Pâques confinée ?
Invité : Mgr Pierre Goudreault, évêque de La Pocatière
Pour une deuxième année consécutive, nous nous apprêtons à célébrer Pâques en contexte de pandémie. Même si certaines régions bénéficient d’un assouplissement des règles sanitaires, celles-ci imposent tout de même des restrictions aux rassemblements que l’on aimerait tenir à l’occasion du Triduum pascal, trois jours consacrés à cette fête chrétienne par excellence.
- Alors, quelle espérance peut-on tirer d’une seconde fête de Pâques en demi-teinte ?
- Doit-on tout simplement abandonner tout esprit de fête et attendre encore une autre année ?
- Ou plutôt, ne peut-on pas trouver notre espérance dans le sens que donne la fête de Pâques à cette année difficile, voire éprouvante ?
Réflexion pastorale à l’aube de Pâques.
Photo : site du diocèse de La Pocatière
Semaine du 22 mars 2021
Regard sur un futur possible
Montréal, 2061…
Invité : Pierre Brassard, écrivain et auteur
Pour son premier roman – de style polar d’anticipation – notre invité nous transporte dans une société québécoise imaginaire, mais pensée selon les statistiques d’aujourd’hui. Dans ce roman, ce qui était encore un pays de franche culture catholique – le Québec – est devenu un État peu intéressé par le fait religieux, sinon pour contrecarrer les mouvements islamistes fondamentalistes. Pourquoi s’intéresser à ces possibles dérives ? L’écrivain pense-t-il qu’un tel monde puisse advenir ? Éléments de réponse avec l’auteur d’Oratorio.
Semaine du 15 mars 2021
Réflexion patrimoniale
Saint-Jean-Baptiste de Québec : inoubliable
Invitées : Claude Corriveau et Frida Franco, respectivement ethnomuséologue et designer-graphiste et photographe
Les beaux livres sont toujours des trésors. Aux Éditions Septentrion, l’un d’entre eux raconte l’histoire de l’un des plus beaux monuments de Québec : l’église Saint-Baptiste. Victime de la désaffection religieuse au Québec et du manque de fréquentation dominicale, le monument a été fermé le 24 mai 2015, faute de fonds pour y effectuer les réparations nécessaires estimées à au moins un million de dollars… en 2015. Amoureuses de cette église monumentale, véritable joyau de l’art québécois d’une époque révolue, nos invitées racontent l’aventure de leur découverte et de leur fascination pour l’une des plus belles églises au Québec.
Pour aller plus loin : Inoubliable Saint-Jean-Baptiste
Semaine du 8 mars 2021
Réflexion sur le fait social-religieux
Le numéro 10 est-il un nouveau dieu ?
Invité : Alain Bouchard, sociologue des religions et chargé de cours à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval
L’Argentin Diego Maradona, joueur étoile légendaire du football, est décédé subitement le 25 novembre dernier d’un arrêt cardiaque. Il a ainsi endeuillé non seulement des admirateurs du monde entier, mais aussi – et plus intensément – les adeptes de l’Église maradonienne. En effet, depuis le 30 octobre 1998, jour de l’anniversaire du sportif, ce qui avait commencé comme une simple blague créée par deux admirateurs, s’est transformé en véritable culte religieux de la personnalité. Cent mille adeptes plus tard, le Credo d’une nouvelle religion est bien établi :
Notre religion, c’est le foot et, comme toute religion, elle doit avoir un dieu. […] Ce dieu est argentin et il s’appelle Diego Armando Maradona .
Comment comprendre un tel phénomène qui, pour plusieurs croyants de religions plus traditionnelles, relève carrément de l’idolâtrie ? Éléments de réponse avec notre invité.
Pour aller plus loin : Un exemple d’innovation religieuse en contexte de sécularisation
Semaine du 1er mars 2021
Réflexion sur l’actualité internationale
Yémen : des femmes exigent la paix !
Invitée : Suzanne Loiselle, militante pacifiste, membre des religieuses Auxiliatrices
Au Québec, le Collectif échec à la guerre était l’un des seuls organismes à parler de la Journée internationale contre la guerre au Yémen le 25 janvier dernier. Ce conflit rappelle entre autres toute l’hypocrisie de certaines politiques internationales que pratiquent les pays dits développés, dont le Canada. Passionnée et passionnante, Suzanne Loiselle connaît bien l’actualité internationale et, malgré sa retraite en tant que directrice de l’Entraide missionnaire, elle continue plus que jamais de lutter contre l’armement et pour la résolution pacifique des conflits. Elle nous raconte qu’au Yémen, des femmes ont manifesté pour réclamer la fin du conflit, qui tue leurs enfants et détruit leur vie quotidienne. Dans ce pays où les femmes sont tenues à l’écart de la vie publique, ce geste était tout simplement renversant et en dit long sur la gravité de la situation. Alors, aujourd’hui, rencontre au sommet avec une femme de cœur, qui n’a pas la langue dans sa poche.
Pour aller plus loin : collectif Échec à la guerre
Semaine du 22 février 2021
Catéchèse
Une offre pour aller plus loin : l’OCQ
Invitée : Suzanne Desrochers, directrice de l’Office de catéchèse du Québec
L’OCQ - Office de catéchèse du Québec – est un « organisme mandaté par l’Assemblée des évêques catholiques du Québec ». Il est une « référence » et offre « des ressources en formation à la vie chrétienne. » Pour ce faire, l’Office a développé de nombreux outils qui permettent aux catéchètes d’accomplir leur mission, que ce soit en paroisse ou dans divers milieux, comme des mouvements ou des communautés de base. Est-ce que cette offre est bien connue de l’ensemble des catholiques ? Cette émission, qui est produite par l’OCQ, explore aujourd’hui la richesse des outils offerts par cet organisme fondé en 1962.
Semaine du 15 février 2021
Témoignage
Psychologie et spiritualité pour accompagner la mission
Invité : Michael B. Cossette, accompagnateur spirituel (Centre Agape) et étudiant à la maîtrise en théologie, Université Laval
Comment un jeune homme d’une génération qu’on dit totalement déconnectée des affaires du Dieu des chrétiens – il a exactement 30 ans – peut-il se passionner pour la psychologie et son lien possible avec la spiritualité ? Depuis tout petit, sa grand-mère – « une sainte femme » - lui a appris que Dieu est bien présent et surveille ses faits et gestes, avec un regard quelque peu… punisseur ! Puis, à l’adolescence, confronté au cul-de-sac de ce visage de Dieu, il découvre le Dieu guérisseur. Une délivrance qui lui permet aujourd’hui d’être accompagnateur spirituel et d’être assez passionné pour lancer son propre site web. Rencontre autour de la question de la mission, dont le point de départ est toujours soi.
Pour aller plus loin : https://www.michaelbcossette.ca/
Semaine du 8 février 2021
Un peu d’histoire
Recevoir la nouveauté
Invité : Dominique Laperle, enseignant au Pensionnat du Saint‑Nom‑de‑Marie et lauréat du Prix d'histoire du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement 2020
Comment les religieuses de l’archidiocèse de Montréal ont-elles reçu les nouveautés apportées par le Concile Vatican II ? C’est le sujet très pointu qu’a abordé notre invité dans une étude qui a été publiée l’automne dernier aux Presses de l’Université Laval. Pour paraphraser Jean XXIII, c’est le premier exercice de ce genre qui s’attarde à ce que cette fenêtre ouverte qu'est le concile a pu inspirer aux religieuses. Ces femmes d'Églises étaient déjà bien au cœur du monde, travaillant dans les domaines de l’éducation, de la santé ou bien des services sociaux. Rappelons que le concile est annoncé et vécu au moment où se vivent de grandes mutations : féminisme en pleine effervescence dans le monde et Révolution tranquille au Québec.
Pour aller plus loin : Faire projet d’un héritage.
Semaine du 1er février 2021
Réflexion pastorale
Aller là où le doigt pointe
Invité : Jocelyn Girard, professeur à l’Institut de formation théologique et pastorale de Saguenay et ancien accompagnateur à l’Arche
Les révélations d’agressions sexuelles commises par l’une des plus grandes figures spirituelles du 20e siècle, Jean Vanier, tombaient comme une bombe l’an dernier. Après la crainte d’être fortement ébranlé, le grand mouvement de l’Arche, l’œuvre extraordinaire qu’il avait cofondée et promue dans le monde entier, semble revenu presque à la normale. L’Arche n’est pas tombée avec la statue déboulonnée de son cofondateur. Les grandes vagues suscitées par cette révélation étant passées, la vie continue à l’Arche, presque comme si de rien n’était. Comment expliquer cette résilience ? Quelques explications avec Jocelyn Girard, ancien accompagnateur à l’Arche et toujours proche du mouvement international.
Semaine du 25 janvier 2021
Réflexion éthique
Animaux et humains : repenser la relation ?
Invitée : Marie-Andrée Michaud, autrice et cofondatrice du Centre Terre sacrée.
Depuis quelques années, une pensée différente se développe autour de la relation entre les animaux et les êtres humains. De plus en plus de chercheurs, de philosophes, de théologiens et de gens repensent leur rapport aux animaux. Ainsi, une question fréquente reflète ce changement dans l’attitude humaine : pourquoi manger le bœuf et non pas le chat ou bien le chien ? Pourquoi une race a-t-elle préséance sur une autre lorsqu’elle est « sauvée » de l’assiette humaine ? De plus, les études démontrent de plus en plus qu’un grand nombre de forme d’intelligence animale sont plus sophistiqués et complexes qu’on ne l’aurait pensé. Bref, faut-il – et au-delà d’un sentimentalisme hypertrophié – repenser en profondeur notre rapport aux animaux ?
Semaine du 18 janvier 2021
Réflexion sociale
Pourquoi l’autre devient-il ennemi?
Invité : Pier-Philippe Chevigny, réalisateur
Avec son court métrage Recrue – qui est présentement dans la course aux Oscars du meilleur court-métrage 2021 (fiction) – notre invité explore un thème tout à fait d’actualité : les groupuscules d’extrême-droite qui sont présents au Québec, plus visibles surtout depuis la crise migratoire de 2017. M. Chevigny s’intéresse depuis plusieurs années aux sujets sociaux les plus difficiles. Un communiqué décrit ainsi son travail :
« Ses films de fiction partagent une fascination commune pour les enjeux sociopolitiques, combinant des scénarios pleins de suspense à une mise en scène tendue et anxiogène. »
Au moment d’une transition présidentielle très difficile aux États-Unis et alors que des nationalismes teintés de xénophobie et de racisme surgissent – ressurgissent diraient certains – partout dans le monde, une réflexion sur le sujet est plus que bienvenue pour ceux et celles qui se disent disciples du Christ.
Pour aller plus loin : présentée gratuitement sur la chaîne ToutTV.
Semaine du 11 janvier 2021
Réflexion sociale
Pour garder en soi l’histoire ?
Invitée : Sylvie van Brabant, réalisatrice et productrice
En 2016, au cœur de Montréal, les artistes Michel Lemieux, Victor Pilon et Michel-Marc Bouchard inaugurent Cité-Mémoire, un itinéraire d’exploration pédestre des principaux lieux qui ont marqué l’histoire de Montréal. Après quelques années de préparation, ce parcours unique dans le monde inspire déjà d’autres villes à faire de même. La réalisatrice Janice Zolf a suivi les artistes dans le processus de création de cette aventure unique – qui se continue –, en allant au-delà de l’aspect technique ; pourquoi conserver la mémoire et vouloir garder en soi l’histoire ? La productrice Sylvie van Brabant considère que l’être humain a besoin de cette mémoire pour continuer son parcours, aussi petit et court soit-il dans l’univers.
Pour aller plus loin : présentée sur la chaîne Illico.
Semaine du 4 janvier 2021
Bonne année 2021 !
Commencer l’année du bon pied avec Mathilda
invitée : Claudine Blier, coach en neurosciences appliquées, thérapeute en relation d’aide, spécialisée en gestion du deuil et autrice.
Une femme nommée Mathilda grimpe jusqu’au camp de base de l’Everest, situé à 5 364 mètres d’altitudes. Pourtant, son défi n’est pas que physique. Elle doit affronter ses peurs, ses faiblesses, et surtout, faire le deuil d’une certaine manière de se voir forte et toujours en contrôle. La montagne enseigne la douceur, la patience, l’humilité et la compassion. Rencontre avec une femme qui vous donnera le goût de passer à travers les deuils de 2020 – nombreux en pertes et en renoncements –, pour mieux commencer 2021.
Pour aller plus loin : https://martinecarignan.com/collections/claudine-blier
Années
| 2024 | 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | 2010 |
L’animateur
Après une formation en théâtre qui l’a ouvert à la culture, à la recherche, à la communication et à l’être humain, Mario Bard a laissé son intérêt envers la théologie et la religion le mener vers ses premières animations radiophoniques, à Radio VM en 1998. Il y a été journaliste-animateur pendant quatre ans, avant de devenir responsable des communications à l’Aide à l’Église en détresse, poste qu'il assure toujours aujourd'hui. Il est l'un des cofondateurs du Relais Mont-Royal, centre culturel chrétien sur le Plateau Mont-Royal, et y écrit un court commentaire d'Évangile - non savant! - appelé Le Grain de sel.
(photo de Mario Bard© Josée Richard)