Et maintenant?
Éléments d’un bilan à poursuivre…
La recherche-action a pris fin en janvier 2020, après un peu plus de deux ans d’exploration. Lors de la rencontre de bilan de la recherche, les participant.e.s ont relu le chemin parcouru, afin d’en dégager les fruits et les prochains pas à franchir. Voici un aperçu de leurs réflexions, en réponse aux questions suivantes :
En revisitant l’itinéraire parcouru au cours de la Recherche-action…
…qu’est-ce qui est encore inachevé, qui se présente comme un chantier d’exploration pour moi?
« Il me reste encore à
- m’approprier en équipe le passage d’un rapport « eux/moi/nous exclusif » à un « nous inclusif », à me voir là-dedans, à nommer ce que je découvre de Dieu, par l’autre;
- chercher à mettre en application les actions qu’on avait à travailler, et à découvrir l’être étonnant que je suis. »
« Continuer la mise en application des actions des quatre cycles de la recherche : écouter, apprendre de l’autre, relire, développer un vrai accueil.
Je désire continuer de faire connaître les fruits de cette recherche à des agent.e.s de pastorale de mon diocèse, y compris mes collègues en paroisse, ainsi qu’aux bénévoles avec qui je travaille à la catéchèse; je souhaite aussi que l’on puisse continuer de cheminer ensemble en tenant compte des découvertes faites dans la recherche-action.
Je reste sur ma faim: j’ai l’impression qu’on a à peine effleuré des pistes, qu’on a tâtonné. J’aurais aimé « voir » une plus grande transformation, alors qu’elle est sûrement déjà là : je dois changer mes lunettes. »
« C’est encore un défi pour moi de mettre en œuvre ce « nous inclusif », d’identifier des actions précises et de les relire, pour ne pas qu’elles restent des vœux pieux. »
« La difficulté est davantage au niveau des adultes que des enfants : c’est un défi d’amener les adultes responsables (parents) à retourner aux bases mêmes de leur foi, dans leur propre vie, leur propre action (ex : aider son prochain). »
« C’est un nouveau départ : tout est encore inachevé, comme si partout où je regarde devient un chantier. J’arrive plus à me concentrer, à savoir ce qui convient ou pas. Le « ici et maintenant » est plus actuel que jamais et on ne peut prévoir l’imprévu. Maintenant, on doit « organiser ou planifier » du temps pour se donner une raison de se rencontrer; après on verra ce que la suite nous réserve comme surprise. Je suis épuisée de « courir » pour essayer de « rattraper » Dieu … quand je sais qu’il est juste à côté de moi ! C’est un non sens … J’aimerais avoir un temps qui puisse m’aider à voir clair … ou une « lumière » qui puisse me dire de continuer « par là »… »
« Le véritable chantier est pour moi cette recherche inter-paroisse à avancer sur cette voie nouvelle. Le temps demeure une difficulté d’engagement et il nous faudra trouver des pistes qui en tiennent compte. Bien sûr, ce lien jeunes et adultes dans notre famille Église a encore beaucoup à grandir. Nos pasteurs écoutent et sont désireux de ce déplacement mais peinent à s’y investir véritablement, étant déjà la cible de bien des critiques. Il est tellement plus facile de suivre le chemin connu que celui de la recherche de l’inconnu. »