La Parole poursuit sa course
Actes 14, 21b-27 : 5e dimanche de Pâques (Année C)
Dimanche dernier, dans les Actes, nous avons vu Paul et Barnabé en plein travail d’évangélisation. Mais la mission ne s’arrête pas là. Nous voyons maintenant d’autres éléments qui viennent compléter le portrait des voyages de la Parole. Une fois que la porte de la foi est ouverte (v.27), que des gens de toutes sortes accueillent la Bonne Nouvelle et deviennent disciples de Jésus, une autre étape commence: celle de constituer le tissu ecclésial, de raffermir la foi des nouveaux croyants et de construire des communautés vivantes. Plusieurs aspects de ce défi sont ici soulignés.
Oeuvre : Adolfo Pérez Esquivel El resucitado acompaña al pueblo de Dios en su camino (Le Ressucité accompagne sur son chemin le peuple de Dieu), 1992. Oeuvre faisant parti d'une série illustrant Jésus à travers les problématiques latino-américaines.
Les nouveaux disciples, juifs ou païens, entrent dans un long processus de conversion. Leur foi en Jésus Christ a besoin d’être solidifiée et approfondie pour qu’elle puisse mieux tenir dans des milieux qui ne la partagent pas. Dans les cités de l’Empire romain, ces chrétiens forment de petites minorités religieuses. Ils sont exposés au questionnement et à l’opposition. Ils doivent devenir capables de rendre compte de leur espérance et de résister aux pressions du conformisme et de l’adversité. Paul et Barnabé s’attellent à cette tâche, celle d’affermir et d’exhorter ces nouveaux disciples.
Pour que la communauté des disciples soit vivante et active, pour qu’elle continue dans le temps, elle a besoin de s’organiser, de se donner des premières structures de responsabilité partagée. Aussi, des responsables sont choisis; non pas un seul mais une équipe, ici celle des Anciens, des croyants qui ont du dynamisme et de la sagesse et qui peuvent exercer ensemble un leadership de communion et de mission. Et il ne s’agit pas seulement d’une job à accomplir, mais d’un ministère ecclésial, ce qui est signifié par les rituels et prières qui entourent leur désignation.
Une autre dimension est présente dans ce récit des débuts de l’Église. Paul et Barnabé ne fonctionnent pas seuls, en leur nom propre. Ils font partie d’une communion plus vaste. Eux-mêmes sont allés évangéliser parce qu’ils avaient été envoyés par la communauté d’Antioche de Syrie, première communauté chrétienne formée de païens, où Paul et Barnabé avaient d’abord exercé un rôle de catéchètes pour la formation à la vie chrétienne des nouveaux croyants. Ils retournent maintenant à cette assemblée pour rendre compte du travail réalisé, pour raconter les voyages et les fruits de la Parole.
Ainsi l’évangélisation est pleinement accomplie depuis l’envoi, l’annonce et l’accueil de la Bonne Nouvelle jusqu’à l’affermissement, l’organisation et le témoignage devant l’Église qui envoie. Et les nouvelles communautés vont entrer dans la même dynamique. Elle se poursuit aujourd’hui encore.
Questions pour la réflexion :
Pour affermir et approfondir la foi, la mienne et celle d'autres croyants, quels seraient les moyens à privilégier ou à initier?
Qu'est-ce ce récit m'inspire pour l'organisation de nos communautés?
À qui ou comment pourrions-nous témoigner des portes de la foi qui se sont ouvertes?
Daniel Cadrin, o.p.
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