S’élever en suivant Jésus

Luc 9, 28b-36
2^e dimanche du du Carême (C)

(photos : Depositphotos, montage : JR)

Vous a-t-il été donné, dans votre vie, de gravir une montagne ? D’expérimenter l’espace, le silence, le détachement du quotidien, de voir le monde avec une autre perspective ? La montée exige de se recentrer sur chacun de ses pas quand les kilomètres s’accumulent et que les obstacles semblent de plus en plus difficiles à surmonter. L’effort fourni nous amène à ressentir les forces qui diminuent, à reconnaitre notre humilité devant la grandeur de la nature, et surtout à éloigner la tentation de toute-puissance, en étant confronté à nos limites.

Ce n’est que lorsque ce déplacement intérieur est effectué en toute confiance, et que notre attention est portée sur l’essentiel, favorisant l’ouverture du regard, que nous saisissons ce qui se passe. Au moment où l’espace en soi est créé pour laisser entrer le plus-grand-que-soi, au même moment où on se tourne complètement vers l’extérieur, c’est dans le tout-intérieur qu’on peut goûter à cette communion bienfaisante, à cette découverte de qui nous sommes.

Jésus est un grand pédagogue… il sait très bien qu’une ascension n’est jamais de tout repos, et ce qu’on trouvera au sommet est une expérience hors du commun, quelle qu’elle soit.

Alors que nous avons les yeux fixés sur le chemin vers la croix depuis le début de ce temps de Carême, les textes de ce deuxième dimanche nous parlent de lumière, de gloire. Le chemin emprunté peut mener à la croix, mais demeure toujours ouvert sur la Vie.

Abraham a été appelé « à sortir pour regarder le ciel », les disciples ont été « pris » par Jésus pour aller prier sur la montagne. Et moi, où Dieu m’appelle-t-il durant ce chemin de Carême, dans mon quotidien ? Souvent, le chemin de notre vie peut nous sembler fermé, sans issue, et les pas à faire trop lourds, au-delà de nos limites. Souvenons-nous que Jésus a emprunté cette route : il nous a ouvert le chemin. Chemin vers la croix, mais surtout, vers la lumière, celle qui nous attend aussi. Laissons cette lumière éclairer notre route.

Martine Lebeau, accompagnatrice spirituelle
Centre le Pèlerin (Montréal)