Être habitée par la confiance

Marc 12, 38-44
32^e dimanche du Temps ordinaire (B)

(photo : Depositphotos, montage : JR)

Encore aujourd’hui dans son enseignement, Jésus fait une mise en garde : cette gloire personnelle qu’on peut chercher en voulant être vu et reconnu par nos « bonnes actions », voire adulé par notre observance « des règles », nous éloigne d’un chemin de vie authentique, de notre identité de fille ou de fils de Dieu.

Il a beau viser les scribes, mais il me semble s’adresser à moi aujourd’hui ! Combien de fois est-ce que je cherche à être « plus que les autres » et parmi les plus forts, ou je me pense « bien meilleure » que l’autre par mes connaissances, mon savoir-faire ? Ne suis-je pas comme ceux et celles qui cherchent la place d’honneur et qui fait envie ?

L’image de la veuve replace bien l’ordre des choses dans le regard de Jésus, lui qui a toujours un « faible » pour l’être humain au cœur vrai. Elle qui est sans mari pour subvenir à ses besoins, elle qui est vouée à la misère, à une grande pauvreté, un dénuement, elle est habitée par une telle confiance qu’elle me confronte … et me ramène à un essentiel.

Parce qu’elle a si peu, cette veuve aurait toutes les raisons du monde de vouloir garder pour elle, par crainte. Est-ce que mon manque de confiance en Dieu se cache derrière les « apparats » qui sont les miens ? La belle « image polie » que j’affiche n’est-elle pas un obstacle à la confiance que je désire vivre en vérité, au fond de mon cœur, accueillant avec humilité l’amour de Dieu pour moi ?

Il me faut certainement vivre un chemin de dépouillement pour que mon « don » soit offert à même mes pauvretés si je souhaite qu’il soit source de vie, qu’il soit partage de ce que je suis.

Martine Lebeau, accompagnatrice spirituelle
Centre le Pèlerin (Montréal)