Plus qu’un simple guérisseur

Marc 1, 29-39 
5^e dimanche du Temps ordinaire (B)

(photo : Depositphotos)

 

Décidément, Jésus est bien occupé dans la lecture évangélique de ce dimanche ! Il remet d’abord sur pied la belle-mère de Simon, qui était alitée en raison d’une vilaine fièvre. Puis – il faut croire que le mot s’est rapidement passé –, le soir même, « la ville entière » se précipite chez Simon et André pour y amener des malades et des possédés que le Christ guérit en rafale. De quoi faire rêver le personnel dans les salles d’urgence de nos établissements de santé!

Faut-il s’étonner que le lendemain, avant l’aube, Jésus décide de se retirer « dans un endroit désert » ? Il a sans doute besoin de tranquillité … Or ses disciples le retrouvent bientôt et lui annoncent que « tout le monde » le cherche. Mais plutôt que d’agir comme la veille et d’accueillir les gens, il décide de partir « dans les villages voisins ». C’est, dit-il, pour y proclamer l’Évangile. Mais sans doute aussi veut-il éviter d’être instrumentalisé, réduit à un simple guichet automatique de miracles. Car les guérisons qu’il opère ne sont pas un but en soi, mais plutôt des signes du Royaume qu’il est venu annoncer et implanter. La population de Capharnaüm a reçu sa « dose » de ces signes : elle doit prendre le temps de les comprendre pour ce qu’ils sont. L’heure est maintenant venue de se tourner vers les autres bourgades de la Galilée. Il ne faudrait pas que la popularité d’un moment empêche l’Évangile de se diffuser.

Jean Grou
Bibliste et rédacteur en chef de Vie liturgique et Prions en Église