La vigne véritable

Jean 15, 1-8
5^e dimanche de Pâques (B)

(photo : Depositphotos; montage: JR)

La vigne est une image forte invoquée par Jésus. Dans le premier Testament, parce qu’elle demandait beaucoup de soin, la vigne était une image privilégiée de l’Alliance entre Dieu et Israël : Dieu était le propriétaire de la vigne, et Israël en était le vignoble. L’attitude du peuple élu, tantôt docile, tantôt infidèle, était représentée par la qualité du raisin. Ainsi, Israël était une vigne luxuriante parce qu’elle portait beaucoup de fruits. Mais plus ses fruits se multipliaient, plus les autels à de faux dieux s’élevaient et la vigne de raisin vermeil, pourtant d’un cépage de qualité, se voyait transformée en une vigne méconnaissable et sauvage.

Jésus lance un appel à ses disciples :

« Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. »

Allez à ma vigne! Demeurez chez elle au risque de vous laisser sécher par un soleil qui fait craquer le sol. Donnez-lui de l’eau qui fait revivre!
Allez à ma vigne! Demeurez chez elle malgré la tempête et la grêle qui réduisent en lambeaux l’espérance d’une promesse. Construisez-lui un abri pour résister aux intempéries!

Allez à ma vigne! Demeurez chez elle pour la soigner et la guérir des maladies qui flétrissent sa beauté. Donnez-lui le remède qui la sauvera!
Allez à ma vigne! Demeurez chez elle, avec elle, car vous êtes sa sève qui la mènera jusqu’à la vendange.
Allez à ma vigne! Donnez-lui votre active présence d’amour!

Francine Vincent, bibliste
Agente de pastorale du diocèse de Saint-Jean-Longueuil