Un récit qui fait du bien!

Jean 10, 11-18
4^e dimanche de Pâques (B)

(photo : Depositphotos)

L’évangile de Jean a été rédigé entre 95 et 105 après J.C. pour une communauté de judéo-chrétiens qui a des besoins spécifiques. En effet, en tant que Juifs, ils se font souvent remettre en question par leur entourage (amis, parents, rabbins) qui ne reconnait pas en Jésus le Messie. Savoir que Jésus les connaît et se soucie de chacun d’eux personnellement est primordial pour leur foi en un Christ ressuscité fort et fidèle. Cette parabole est importante et signifiante pour eux. Un Jésus « berger », qui connaît ses « brebis » et est prêt à se dessaisir de sa vie pour elles, est un baume pour leur cœur blessé et leur peur récurrente. Il les sécurise et les réconforte.

Dans notre monde de plus en plus sécularisé et déchristianisé, nous aussi, avons besoin de savoir qu’il nous « connaît » personnellement et qu’il se soucie de nous. À travers cette parole d’évangile qui nous est adressée aujourd’hui, il est important de se rappeler et de se dire entre nous, chrétien.ne.s, que le Christ est toujours notre berger fidèle, attentif et présent à ce que nous vivons. Comme la communauté johannique, nous pouvons compter sur lui quand nous sommes confrontés à l’incompréhension de nos familles et de nos amis, qui remettent en question notre foi en Dieu ou notre désir de rester chrétien.ne.s. Profitons de ce récit évangélique pour raffermir et conforter notre foi!

Christiane Cloutier Dupuis
Détentrice d’un doctorat en sciences religieuses (UQÀM)