Mon rapport à l’argent

18 septembre 2022
Luc 16, 1-13
25^e dimanche du Temps ordinaire (C)

(photo ©Depositphotos, montage: Josée Richard)

De tous les temps, le rapport de l’être humain à l’argent est complexe. Bonté, entraide, don, ingéniosité, créativité, pouvoir, asservissement, fraude, pauvreté : l’argent peut susciter le meilleur et le pire de l’humain. Jésus le sait bien!

L’argent, c’est aussi l’ensemble du matériel dans nos vies. On a tous besoin d’un minimum pour respecter la dignité humaine ; il est constituant de nos vies, est présent dans nos rapports aux autres, mais quel usage en faisons-nous? Est-il à mon service (je l’utilise pour combler mes besoins de base, pour me développer, pour aider), ou est-ce plutôt moi qui le sers, qui m’en fais une idole (j’oriente mes choix de vie pour en avoir toujours plus, me définissant par mes possessions)?

Notre rapport à l’argent peut aussi se transposer dans nos relations : est-ce je me sers de mes amis, ou suis-je à leur service? Et est-ce que Dieu est à mon service (je marchande, promets des choses si je suis exaucé) ou suis-je à Son service (je me tourne vers l’autre pour donner ce que je suis, ce qu’Il a déposé en moi pour être signe du Royaume)?

Le gérant de la parabole semble vouloir « acheter » des amis… mais le maître voit plus loin : se pourrait-il que cet homme tente de faire de sa faute ou de son attachement à l’argent un chemin d’humanité, se tournant vers l’autre, dans le désir d’être accueilli? N’essaie-t-il pas de choisir un nouveau chemin, un chemin de relation?

À moi, aujourd’hui, de revoir mes priorités : mettre au cœur de ma vie le vrai service, celui qui relève, celui qui fait vivre.

Martine Lebeau
Accompagnatrice spirituelle et coordonnatrice à la formation au Centre le Pèlerin