En état de veille… sans paniquer

14 novembre 2021
Marc 13, 24-32
33^e dimanche du Temps ordinaire (B)

(visuel © Depositphotos)

Alors que le temps d’ensoleillement diminue chaque jour en ce temps-ci de l’année, voici que Jésus annonce, dans la lecture évangélique de ce dimanche, que « le soleil s’obscurcira ». Pas de quoi se réjouir! En fait, tout le texte n’a rien de bien rigolo ; son ton est même un brin menaçant. Comment l’aborder sans déprimer ou céder à la peur?

Il faut ici se rappeler que pour les populations de l’Antiquité en général, les astres sont considérés comme autant de divinités qui contrôlent l’univers. Le judaïsme voit cependant les choses autrement. Israël croit en un Dieu unique qui veut faire alliance avec l’humanité, par amour, gratuitement. C’est lui, et non pas les planètes, qui domine l’univers créé. Aussi, lorsque Jésus décrit l’extinction du soleil, la disparition de la lune et la chute des étoiles, c’est une manière pour lui d’annoncer que Dieu est plus puissant que les prétendues divinités. Il vaincra les forces du mal et va inaugurer une nouveauté radicale, un monde totalement transformé.

Voilà qui nous situe déjà dans le climat de l’Avent qui approche, un temps liturgique destiné à nous éveiller à la venue du Sauveur dans notre monde. C’est en lui, en effet, que se réalise la nouveauté radicale qu’il laisse entrevoir dans un langage imagé en ce dimanche. L’occasion nous est donc donnée ici de nous mettre en état de veille, d’attente et d’espérance. Oui, surtout l’espérance, en cette période où nous en avons tellement besoin, avec cette pandémie dont nous n’arrivons pas à sortir!

Jean Grou
Bibliste et rédacteur en chef de Vie liturgique et Prions en Église