Se dépouiller pour accueillir la Vie

10 octobre 2021
Marc 10, 17-30
28^e dimanche du Temps ordinaire (B)

(photo © Depositphotos)

Ne sommes-nous pas portés à agir comme cet homme riche? N’aimerions-nous pas faire valoir devant le Christ nos réussites en matière spirituelle? Ne souhaiterions-nous pas lui dire :

« Seigneur, j’ai toujours vécu selon ta parole. Vois! J’ai été fidèle à mettre en pratique ton Évangile et je ne suis pas tombé dans le péché. »

Nous serions alors certains de mériter l’entrée dans la vie éternelle. Se pourrait-il qu’un tel désir corresponde à une subtile tentation de nous sauver par nos propres efforts?

L’évangile d’aujourd’hui nous appelle à une conversion : cesser de miser sur nos propres capacités afin de nous abandonner à l’œuvre du Sauveur. Marc nous invite à placer toute notre confiance en lui comme l’ont fait les apôtres qui avaient tout quitté pour le suivre.

L’homme riche n’avait pas compris qu’être pauvre en fidélité et en sainteté, et même pécheur, ne constitue pas un empêchement à obtenir le salut. Si nous reconnaissons nos pauvretés et les accueillons, nous serons d’autant mieux disposés à crier vers le Seigneur pour nous laisser sauver par lui. C’est précisément ce qu’a fait l’aveugle Bartimée :

« Fils de David, prends pitié de moi! » (Marc 10,47.48).

L’évangéliste Marc le présente comme le disciple idéal alors que l’homme riche est son contraire.

À cause de son amour, Dieu désire nous combler de ses dons. Sommes-nous conscients que, par notre entrée dans l’Église, il nous a déjà donné des frères et des sœurs au centuple? Réaliser cela nourrit notre confiance qu’il nous accordera aussi l’entrée dans la vie éternelle.

Michel Proulx, o. praem.
Responsable de l’animation biblique
Diocèse de St-Jean-Longueuil