La fidélité, une question de vie!

7 avril 2019
5^e dimanche du Carême (C)
Jean 8, 1-11

(visuel ©Depositphotos)

Ce récit évangélique concerne tout le monde. Pas seulement les gens mariés. Ce serait trop facile. Une lecture attentive révèle que c’est de fidélité plus que d’adultère dont il est question ici. D’abord Jésus, qui par fidélité à sa mission se rend à Jérusalem malgré le danger encouru. Ensuite des scribes et pharisiens qui, eux, font preuve d’infidélité à la Torah en omettant la prescription du Lévitique (20,10) qui exige que l’homme et la femme soient accusés et jugés ensemble. Et puis cette femme, accusée d’adultère, donc d’infidélité. À l’évidence, ce texte porte sur les choix à faire en lien avec la fidélité, peu importe notre situation ou état de vie.

La question à se poser est donc : dans la vie qui est la mienne, suis-je fidèle à ma vocation d’enfant de Dieu et de disciple de Jésus Christ? Comment est-ce que je vis cette fidélité à Dieu? Voilà la grande interrogation pour chacun et chacune de nous aujourd’hui. Le récit évangélique rapporte que Jésus déclara à la femme adultère : « Va et ne te trompe plus de chemin. » [1] Jésus fait allusion à un texte du Deutéronome : « Je te propose aujourd’hui la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie… » (Dt 30,19). Face à notre situation et à notre condition de vie, Jésus nous redit aujourd’hui la même parole : « Va et ne te trompe plus de chemin. » À nous d’entendre ce qu’il dit et de faire le bon choix.

Christiane Cloutier Dupuis
Détentrice d’un doctorat en sciences religieuses (UQÀM)

 

[1] Les traducteurs rendent habituellement le verbe grec hamartane par pécher. Nous préférons ici le sens propre qui signifie « dévier, se tromper de chemin ». Cette traduction rend la lecture plus cohérente avec le premier impératif (va) qui est aussi un verbe de mouvement.