Vivre comme des filles et des fils du jour

18 novembre 2018
Marc 13, 24-37 
33^e dimanche du Temps ordinaire

(photo ©Depositphotos)

Sur l’arrière-plan du tableau des bouleversements cosmiques décrits aux vv. 24-25, les vv. 26-27 rapportent la venue du Fils de l’homme sur les nuées qui rassemblera avec l’aide des anges les élus dispersés aux quatre vents, du bout de la terre au bout du ciel. Vient ensuite la comparaison du figuier qui permet aux disciples de déduire que la parousie du Fils de l’homme est proche, mais dont le moment exact est inconnu de tous, sauf du Père (vv. 28-32). C’est pourquoi Jésus exhorte les quatre disciples (voir v. 3) à la vigilance (vv. 33-36). En écrivant ces paroles de Jésus, Marc avait une intention : il voulait inciter les membres de sa communauté à vivre d’une manière sainte pour qu’ils soient prêts à recevoir le Fils de l’homme.

 

Cet enseignement n’est plus valable aujourd’hui, peut-on entendre. Certes, l’attente du retour imminent du Christ s’est estompée au cours du 1^er siècle de notre ère et, effectivement, ne fait plus partie de notre quotidien. Pourtant la doctrine de Jésus concernant la vigilance, qui propose à tous les croyants la même ligne de conduite face aux inconnus de la « Fin », a encore une valeur. Cette instruction nous rappelle certains aspects de notre condition réelle, à savoir que nous ne sommes que des « administrateurs » des biens de la création, que notre propre vie est fragile, que la « fin » de celle-ci peut être soudaine : elle peut cesser « le soir ou au milieu de la nuit » (v. 35b). Une attitude sage est donc de vivre comme un « fils du jour, dans la foi, l’espérance et l’amour » (1 Thessaloniciens 5,5.8).

Béatrice Bérubé
Bibliste diplômée de l’Université du Québec à Montréal