Grandeur du service

23 septembre 2018
Marc 9,30-37
25^e dimanche du Temps ordinaire

( illustration ©Depositphotos)

La deuxième annonce de la Passion est suivie comme les deux autres (8,31-38; 10,35-45) d’un enseignement donné aux disciples sur certaines conséquences pour eux. Dans cet extrait de l’évangile de Marc, les disciples, au lieu d’interroger Jésus afin de poursuivre toute discussion avec leur Maître au sujet des épreuves qui l’attendent (v. 32), cherchent à savoir qui est le plus grand (v. 34), car ils se croient sur un chemin de prééminence. Jésus intervient de façon claire. À ceux qu’il avait jadis convoqués pour leur confier une mission spéciale (3,13), l’instruction de Jésus rappelle aux Douze certains devoirs. Pour les détourner de la course au pouvoir qui les habite, Jésus leur enseigne que la vraie grandeur se situe dans le service rendu à d’autres ou à une communauté : les Douze doivent s’établir dans une situation de dépendance au service de tous sans exception (v. 35).

Pour illustrer sa doctrine, Jésus s’interrompt et pose un geste symbolique : il met un enfant – représentation ici de tous les hommes sans richesse, sans pouvoir social et presque sans droit – au cœur du cercle de ses amis (v. 36). Pour réaliser leur ambition d’être les premiers, les Douze sont appelés à servir même la personne la plus insignifiante dans la société (v. 37). Jésus n’étant plus de ce monde, cet enseignement est encore valable pour les disciples d’aujourd’hui qui briguent les honneurs. Ils doivent se rappeler que le Christ désigné « Maître » et « Seigneur » (Jn 13,13a) a pourtant lavé les pieds de ses disciples (Jn 13,12a).

Béatrice Bérubé
Bibliste diplômée de l’Université du Québec à Montréal