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Extraits

couvertureCentre national de pastorale liturgique
Exultet. Encyclopédie pratique de la liturgie
Bayard, 2000
, 377 pages
ISBN : 9782227327009

Cet ouvrage s’adresse principalement aux personnes engagées en liturgie : il « répond à toutes les questions que se posent les animateurs liturgiques » (1ère de couverture). Toutefois, plusieurs sections et passages peuvent également intéresser les catéchètes qui souhaitent mieux comprendre cette dimension du « Célébrer » dans la vie chrétienne et ainsi l’intégrer davantage à la formation à la vie chrétienne.

Comme cet ouvrage n’est plus disponible en librairie, nous vous proposons quelques extraits particulièrement utiles et éclairants, avec l’aimable autorisation du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS).

Des gestes qui parlent

La liturgie dit et fait

« On peut à la rigueur se passer de tout objet pour célébrer : on ne peut se passer du corps. Le monde occidental, dans son ensemble, a relégué le corps au deuxième rang et glorifié l’intelligence. Certains attribuent cette méfiance du corps à toute une tradition judéo-chrétienne : ils n’ont jamais lu la Bible, ni les psaumes où le corps est toujours présent! L’homme a été sauvé tout entier, corps et âme.

Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie […] nous vous l’annonçons (1 Jean 1, 1-3).

Or, notre corps est le premier concerné par l’action symbolique, car il est le lieu de la relation. Il n’est que d’observer : nos attitudes, nos gestes, nos regards et même le timbre de notre voix se modifient selon la relation que nous avons avec ce qui n’est pas nous-mêmes. Si nous voulons entrer ou aider les autres à entrer en relation avec Dieu, nous devons réapprendre notre corps.

Quand un ami est dans la détresse, la poignée de main ou l’étreinte chaleureuse nous rendent plus proches de lui que n’importe quel mot. Nos gestes parlent plus que nos paroles. Dans la liturgie aussi, ce que nous faisons pèse plus lourd que tout ce que nous disons. Nous pouvons prêcher à en perdre le souffle que l’Église n’est pas seulement une hiérarchie; si, de fait, dans nos assemblées, tout est cléricalisé, nous parlons en vain. Nous pouvons nous gargariser de mots tels que communauté fraternelle et communion; si, de fait, l’assemblée ne fait pas communauté, par exemple en se rassemblant au lieu de se disperser dans la nef, si personne n’a un regard pour son voisin, nos discours sont vains. »

Jean Lebon, Pour vivre la liturgie, Cerf, 1986, p. 14, cité dans Centre national de pastorale liturgique (s.d. de Louis-Michel Renier), Exultet. Encyclopédie pratique de la liturgie, Paris, Bayard, 2000, p. 47.

Faire parler la liturgie

« Il ne suffit pas de dire : Je crois pour devenir chrétien, il faut de l’eau. Il ne suffit pas de dire qu’on est en Alliance, pour qu’elle soit réalisée; il faut rituellement conclure cette Alliance. Parce que c’est tout l’être humain qui est concerné, la liturgie ne cesse, par les rites et les symboles, de faire prendre corps à la Parole. Le Verbe continue à se faire chair.

On comprendra qu’il ne peut être question d’expliquer les paroles et les gestes présents dans la liturgie. S’il y a eu une préparation auparavant, la mise en œuvre soignée des gestes et la prononciation lente des paroles permettront à la liturgie de faire ce qu’elle dit et de dire ce qu’elle fait.

Cela suppose que la mise en œuvre soit réellement articulée, ce qui nécessitera plusieurs conditions :

  • on ne fait pas plusieurs geste à la fois;

  • on prend son temps pour les développer afin qu’ils délivrent toutes leurs significations;

  • on accentue telle ou telle parole;

  • surtout on les prononce au bon moment. Ainsi : Je te baptise au nom du Père [on plonge et on relève] et du Fils [on plonge et on relève] et du Saint Esprit.

La liturgie est une action et non pas une occasion de verbiage. »

Centre national de pastorale liturgique (s.d. de Louis-Michel Renier), Exultet. Encyclopédie pratique de la liturgie, Paris, Bayard, 2000, p. 59.

L’année liturgique chrétienne

Le temps liturgique, un temps ritualisé

« Le temps liturgique fait parcourir les grands mystères de la foi chrétienne. Il est vécu par l’Église et non pas seulement par chaque chrétien. C’est elle tout entière qui s’y engage, qui s’y exprime. Ce n’est donc pas un temps privé mais public. Il comporte un programme, une succession de dimanches et de fêtes organisés selon une cohérence complexe et riche.

• le cycle pascal (avec le Carême et les sept semaines qui suivent), dont la date est variable, du fait que le cycle solaire et le cycle lunaire ne coïncident pas;
• les fêtes fixes, telles Noël, l’Épiphanie, la Transfiguration… les anniversaires de saints;
• la succession des dimanches de l’année, dits du « temps ordinaire », qui ne sont reliés ni au temps pascal, ni à celui de Noël et de l’Épiphanie. »

Centre national de pastorale liturgique (s.d. de Louis-Michel Renier), Exultet. Encyclopédie pratique de la liturgie, Paris, Bayard, 2000, p. 67.

Un temps pédagogique

« Le temps liturgique organisé par l’Église permet une catéchèse des chrétiens. Progressivement, son calendrier a utilisé la symbolique naturelle des cycles cosmiques pour y inculturer le mystère du Christ : sa naissance, son baptême, sa vie publique, sa passion et sa mort, sa résurrection. Un mystère riche de sens se vit de manière condensée dans les sacrements de l’initiation chrétienne, particulièrement dans l’eucharistie, mais se prête ainsi à un déploiement au fil de l’année. On s’arrête sur chacun de ses moments, on y contemple toutes les facettes des merveilles du salut de Dieu.

L’année liturgique constitue comme un jeu symbolique récurrent, un voyage initiatique qui permet aux baptisés de se réapproprier, année après année, toutes les dimensions de leur foi, à mesure que se déroule leur histoire personnelle, ainsi que l’histoire des hommes, devenue dans le Christ une histoire de salut. Mais sa logique n’est ni celle du cycle infernal des éternels retours, ni celle des simples commémorations. »

Centre national de pastorale liturgique (s.d. de Louis-Michel Renier), Exultet. Encyclopédie pratique de la liturgie, Paris, Bayard, 2000, p. 69.

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