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Le Christ est mort et ressuscité : en quoi cela nous concerne-t-il aujourd’hui?

« Le Christ est mort et ressuscité », affirmons-nous comme chrétiens. Dans cette même affirmation de foi, deux réalités très différentes se conjuguent. La mort est un fait historique, cela tombe sous le sens : Jésus a vécu il y a 2000 ans. Dire qu’il est mort, c’est simplement dire qu’il était un être humain comme nous et qu’il a partagé notre destin. Si Jésus n’était pas mort « pour vrai », s’il avait « fait semblant » sans jamais vraiment « rendre l’esprit », on serait devant une bien jolie histoire, mais une histoire qui ne nous concernerait pas. Or… il est mort. Et il est ressuscité, vivant pour toujours! Loin du fait historique, cette affirmation n’est pas démontrable. Malgré le tombeau vide et les apparitions dont ont témoigné certaines personnes. Il s’agit d’une affirmation de FOI, dont l’idée ne saurait s’imposer à personne. Pourtant, pour ceux et celles qui y croient, cela constitue ce que depuis Pâques on appelle LA Bonne Nouvelle.

En quoi est-ce justement une bonne nouvelle pour nous, deux millénaires plus tard? Tout d’abord, le fait que Dieu ait ramené Jésus à la vie constitue pour la personne qui y croit l’affirmation de la conviction que la mort n’est pas la fin de tout, que par la puissance de Dieu il est possible que la vie se prolonge par-delà le dernier souffle. Non pas de façon automatique, comme si une partie de nous était nécessairement immortelle, comme le pensent certaines philosophies mais bien, selon la foi judéo-chrétienne, par un don de Dieu.

« Christ est ressuscité » parle aussi du chemin qui conduit à cette vie éternelle. Tout au long de sa vie, Jésus s’est toujours situé dans une relation d’amour avec celui qu’il appelait « Abba », « papa ». C’est au nom de cette alliance avec le Père qu’il a accepté librement de marcher vers sa Passion et de donner sa vie. Et c’est cette alliance qui l’a ramené à la vie. Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas la quantité d’amour que Jésus a déployée dans sa vie, qui lui aurait permis de « mériter » la résurrection. Jésus a d’ailleurs combattu toute sa vie la mentalité selon laquelle une série de bonnes actions pouvait nous mettre « en règle » avec Dieu, comme si on pouvait accumuler des mérites qui obligeraient Dieu à nous ouvrir la voie du ciel. C’est beaucoup plus simple ! Rappelons-nous que Jésus a dit : « Celui qui croit en moi A la vie éternelle ». Non pas « aura » la vie éternelle, mais bien « a » : pour Dieu, quand une relation d’amour existe entre Lui et un être humain, la mort n’est pas une raison pour que cette relation s’arrête, elle n’est qu’un passage. Ainsi, du jour où cette alliance commence, on est déjà dans l’éternité parce qu’on est déjà dans une relation avec Dieu qui ne finira jamais. Ce qui compte, ce qui est d-cisif pour la vie humaine, c’est d’accepter de se situer dans cette dynamique d’alliance fidèle avec le Père à la manière du Fils.

Pour quiconque accueille la résurrection, elle apparaît vraiment comme une BONNE nouvelle, qui change toute la vie. Bien sûr, croire à la résurrection n’élimine pas les difficultés et les souffrances du quotidien, elle ne rend pas l’humain automatiquement « de bonne humeur » pour toujours! Par contre, elle est destinée à le rendre HEUREUX, d’un bonheur profond comme celui dont parle le psalmiste qui se repose en Dieu comme un enfant contre le sein de sa mère (Ps 130). Cette foi confère une disposition générale et profonde de sérénité face à la vie et à tous ses aléas, étant assuré que « tout concourt au bien de celui qui aime Dieu » (Rm 8,28). Du coup, c’est toute la vie humaine qui trouve sens : nous n’existons pas uniquement par hasard, mais en vertu de la volonté amoureuse d’un Dieu qui nous veut en alliance avec lui. Ajoutons cependant une « légère nuance » à tout cela : il ne s’agit pas ici de forcer les portes du Ciel à grands coups d’amour, mais bien d’aimer Dieu et son prochain parce que Dieu « nous a aim-s le premier ». Notre façon de vivre est appelée à être totu entière une réponse d’amour à Celui qui a tout donné par amour pour nous.

La première lettre de Pierre invite les chrétiens à être « toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en eux » (1 P 3,15). Dans le monde d’aujourd’hui, où la vénération d’un homme mort en croix et l’affirmation de son retour à la vie apparaissent à plusieurs comme « folie ou scandale » (1 Co 1,23), n’est-il pas nécessaire que chacun, chacune d’entre nous, s’il lui est demandé : « pourquoi es-tu chrétien? », puisse dire en quoi la foi au ressuscité donne sens à sa vie?

Daniel Laliberté, professeur de théologie catéchétique
Centre Jea- XXIII - Luxembourg

 

 

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