Les imprévus et les attitudes qui donnent un visage humain à la catéchèse

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Les imprévus en catéchèse peuvent être problématiques ou bénéfiques. Ils suscitent des ajustements immédiats, pour peu qu’on s’y arrête une fois sorti du feu de l’action. Ils enrichissent l’expérience et ouvrent des horizons nouveaux face au milieu dans lequel nous sommes, face à soi, aux autres et à Dieu, toujours susceptibles de se révéler aux moments les plus inattendus. Ça s’appelle l’évaluation continue.

Ces interactions multiples constituent un « savoir d’expérience », c’est-à-dire un ensemble de connaissances qu’aucun écrit, aucun cours, aucune théorie n’arrive jamais à cerner complètement. Ce savoir d’expérience s’acquiert avec le temps… pourvu qu’on l’utilise à « faire et parfaire », à observer, à partager avec d’autres le fruit de ses expériences.

Réagir aux imprévus, quels qu’ils soient, durant l’animation demeure toujours une entreprise à risque : le risque de prendre, de se méprendre mais aussi le risque d’apprendre et de comprendre. Le risque de progresser et de faire progresser un groupe, une personne, une situation.

Pour un risque calculé, comment réagir devant un problème?

Sur le coup, quand surgit un imprévu, je fais pour le mieux au meilleur de mon cœur et de mes connaissances.

Après, je m’interroge seul ou avec d’autres pouvant m’aider : des collaboratrices, des collaborateurs, des personnes de confiance, des personnes témoins de la situation vécue en suivant les étapes suivantes :

• Cerner le problème : Qui est en cause? Un, des enfants? Moi? Des personnes de l’extérieur? Le programme de la rencontre, la démarche, le matériel, le local, l’environnement?
• Chercher des solutions : J’explore. Je laisse venir toutes les idées, sans juger ni évaluer. Je fais la liste des solutions possibles même si elles me paraissent inhabituelles. Les imprévus les plus inattendus appellent souvent à des actions nouvelles et créatives.
• Choisir une solution : J’évalue les propositions de solutions. Je choisis d’appliquer celle qui est le plus susceptible de réussir, que j’ai le goût d’expérimenter et qui me motive à continuer. Me poser la question : Qu’est-ce qui va enrichir ou améliorer la situation présente?
• La mettre en pratique : Je l’essaie le plus tôt possible. J’en évalue les résultats et j’ajuste au besoin. Il est toujours bon d’en parler avec une autre personne pour expliquer ce qu’on veut faire afin de se sécuriser.

Micheline Mayrand, s.c.q., adjointe à la coordination de la pastorale
Diocèse de Sainte-Anne de la Pocatière