Un service essentiel
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En bref : L’accompagnement de nos pairs demeure un service essentiel et un privilège au cœur d’une société de plus en plus branchée.
La nouveauté, il nous est donné de l’expérimenter à tous les instants, ou presque. C’est indéniable, les nouvelles technologies cohabitent avec nous. Elles nous facilitent grandement la vie. Il est vrai que chaque nouvelle invention peut être pervertie et jouer de vilains tours au vivre ensemble. Mais on a beau dire, elles nous rendent de grands services.
Je peux identifier ce qui a changé ma vie, en positif.
Cependant, il est un service pour lequel l’être humain demeure irremplaçable. Il est question ici d’accompagnement. Lorsqu’on nous demande d’accompagner une personne ou un groupe de personnes, il s’agit d’un service, d’un rendez-vous entre êtres humains. On s’attend donc à ce que l’échange soit aussi humain. Alors plus une société vit entourée de technologies, plus elle risque d’avoir besoin de lieux, de moments et de personnes vouées à ces rencontres humaines.
Comment ai-je tendance à réagir lorsque je me vois dans cette posture d’accompagnateur.trice
Aujourd’hui dans un contexte où tout va vite, où la performance et l’image sont à l’avant-plan, ce service d’accompagnement trouve sa pertinence plus que jamais. Certains diraient qu’il s’agit presque d’un luxe. Pourtant…
Est-ce que des craintes risquent de me ralentir l’ardeur dans ce service essentiel?
Finalement, il nous est demandé d’être à l’écoute des personnes. Oui cela demande certaines aptitudes et attitudes. Cette rencontre gagne à se vivre sans jugement aucun de notre part. Ici encore, la vigilance est de mise tellement le jugement peut s’installer à notre insu. Mais donner de notre temps à des pairs. Voilà ce qui résume grossièrement ce qui nous est demandé.
Temps, Écoute, non jugement.
Comment est-ce que je me perçois réalistement par rapport à ces paramètres?Qu’est ce qui pourrait m’aider à améliorer un aspect ou l’autre?
Et si nous acceptions ce « mandat » de nous placer au service de nos pairs comme un privilège. Oui, un privilège de voir, d’entendre, bref d’accueillir nos semblables qui nous font le cadeau de se livrer à nous le temps d’un accompagnement ponctuel ou à plus long terme.
Mario Mailloux,
chargé de projet
Office de catéchèse du Québec