Donner de son temps
(Photos © Depositphotos; photos-montage : Josée Richard )
En bref : Le temps, notre temps n’est pas illimité. Savoir de quel temps nous disposons pour l’autre évitera de se sentir submergé et, au final, évitera bien des déceptions mutuelles.
«Oui, j’ai un peu de temps!» Que ce soit envers un enfant, un parent, un ami ou même un conjoint, dans le contexte qui est le nôtre, trouver du temps pour l’autre, pour l’accompagner, relève parfois du miracle. Il nous arrive de devoir tout simplement chercher le temps pour soi-même. Car il ne viendra pas seul. Pour accompagner et être présent à l’autre, cela signifiera établir des priorités et ainsi «tasser» une activité ou un autre rendez-vous pour se rendre disponible.
Donc, pour accompagner quelqu’un, il nous faut avoir de la disponibilité. Premier élément assez rare de nos jours. Avoir le temps, du temps, donner du temps, consacrer du temps. Et je vous avoue qu’il nous faut souvent oser être clair avec soi et avec l’autre concernant le temps dont on dispose. Lorsque le sablier nous informera que le temps est écoulé, on pourra toujours en donner en surplus, mais on ne respectera ni son agenda, ni l’entente ou le «contrat», ni soi-même en quelque sorte. Ce surplus de disponibilité pourra nous «gruger» plus d’énergie et nous apparaître comme un irritant.
Suis-je capable de faire part à l’autre de mes limites de temps? De lui dire : « Si tu le veux bien, on poursuivra une prochaine fois»?
Quel sentiment ou quelle émotion m’envahit au point d’éprouver une difficulté?
Bref, nous avons à nous respecter et à faire en sorte que l’autre nous respecte en appréciant le temps que nous mettons à sa disposition. Il est vrai qu’en situation de besoin, l’autre risque d’en vouloir davantage. Comment lui en vouloir?
Et entre nous, il arrive de ces situations où, lorsque l’autre a vraiment besoin de plus de temps, nous décidions de déplacer l’organisation de notre temps et de lui en offrir davantage. Si la personne devant nous se dit désolée de prendre autant de notre temps, nous pouvons lui répondre qu’elle ne prend rien, mais que nous lui donnons de notre temps avec plaisir.
Au final, faire un don de son temps à l’autre peut nous rapporter beaucoup.Vous l’avez deviné, on ne parle pas de reçu de charité ici.
Donner de notre temps peut nous rapporter. Ouais. Par exemple …?
Mario Mailloux,
chargé de projet
Office de catéchèse du Québec