Une position gagnante

Photo et modifications © Josée Richard

Quelle position privilégier lorsque l’on accompagne quelqu’un? Devant l’autre? Derrière l’autre? À ses côtés? Oui, voilà une question tout à fait légitime.

En fait, la réponse se veut assez simple sur papier ou à l’écran. Dans l’accompagnement, il nous revient de marcher avec l’autre. De prendre l’autre en grande considération puisque nous sommes là pour cet autre. Alors notre attention et notre écoute devraient nous dicter la réponse.

Parfois, il sera de mise de ralentir volontairement le pas et de nous retirer un brin vers l’arrière afin de laisser l’autre gambader, lui permettre d’aller à son rythme, d’oser prendre les devants pour prendre sa place, explorer, s’exprimer, et même risquer. Cela nous permettra d’apprécier son cheminement de dos. Notre présence se fera donc plus discrète, le temps de cette exploration. Nous agirons alors comme étant une sécurité en cas de nécessité. La personne pourra revenir vers nous, histoire de se rassurer. Tantôt, on pourra agir en éclaireur et faire quelques pas devant. Il sera de mise d’informer l’autre que nous irons voir ce qu’il y a devant. Avouons-le, il pourrait arriver d’aller s’informer sans le dire à l’autre pour s’assurer qu’une route n’est pas trop pleine d’embûches.

Parfois derrière, parfois devant. Mais essentiellement, notre place d’accompagnateur ou d’accompagnatrice demeure aux côtés de la personne que nous avons le privilège d’accompagner. Pouvoir échanger au rythme de l’autre. À nous de voir comment doser les provocations qui permettront à l’autre d’aller, oui à son rythme, mais aussi de se dépasser. Tantôt, nous aurons à proposer une halte pour mieux apprécier le chemin parcouru et mieux poursuivre la route.

N’oublions pas d’informer la personne que nous accompagnons qu’elle peut oser nous faire part de ses souhaits pour cet accompagnement.

Si nous avions à être accompagné(e), quelle qualité aimerions-nous retrouver chez notre accompagnateur, chez cette accompagnatrice?

Si nous accompagnons quelqu’un, prendre le temps de bien identifier nos ressources personnelles tout comme nos craintes.

Mario Mailloux, chargé de projet
Office de catéchèse du Québec